Les violences sexuelles perpétrées par les troupes israéliennes contre les femmes de Gaza
Taghrib (APT)
Taghrib(APT)-La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem al-Salem, a exprimé sa profonde préoccupation face à l'augmentation des cas de viols commis par des soldats israéliens contre des femmes palestiniennes à l'hôpital al-Shifa dans la bande de Gaza.
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« Il est odieux que de tels rapports faisant état de violences sexuelles continuent sans relâche – sans compter qu’il ne s’agit que d’une des multiples formes de violence auxquelles les femmes palestiniennes sont soumises parce qu’elles sont Palestiniennes et qu’elles sont des femmes », a écrit Salem dans un article publié sur Plateforme de médias sociaux X.
« Le viol et autres formes de violences sexuelles peuvent constituer des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou un acte constitutif au regard du génocide ! Il faut que ça s’arrête. »
Le 18 mars, les forces israéliennes lourdement armées ont pris d’assaut l’hôpital al-Shifa et ont tiré sur des milliers de patients et du personnel médical, et ont déplacé des milliers de civils à l’intérieur de l’établissement.
Jamila al-Hissi, une Palestinienne qui est restée coincée à l'hôpital pendant six jours avant de finalement réussir à en sortir, a déclaré à la chaîne d'information Al Jazeera, basée au Qatar, que les soldats israéliens y avaient « violé des femmes, kidnappé des femmes, exécuté des femmes, et ont sorti des cadavres des décombres pour lâcher leurs chiens sur eux.
Al-Shifa était le plus grand hôpital de la bande de Gaza avant le début du conflit actuel. C'est aujourd'hui l'un des rares établissements de santé partiellement opérationnels dans le nord.
Israël a effectué une première descente dans l'hôpital en novembre. L’armée israélienne a pris d’assaut le complexe après avoir affirmé que des « terroristes de haut rang du Hamas » utilisaient l’installation pour « mener et promouvoir des activités terroristes ». Le Hamas rejette cette affirmation.
Le ministère de la Santé de Gaza avait déclaré à l'époque qu'environ 3 000 personnes se trouvaient à l'intérieur de l'hôpital en quête de refuge et que celles qui tentaient de partir étaient la cible de tireurs embusqués et de tirs d'hélicoptères.
Selon l'ONU, 155 établissements de santé dans la bande de Gaza ont été endommagés depuis début octobre.
Israël a tué au moins 32 330 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et blessé plus de 74 600 personnes dans le territoire palestinien assiégé depuis le 7 octobre 2023.
