Netanyahu annonce un report du plan de refonte judiciaire

Selon un communiqué publié lundi par le parti d’extrême droite Jewish Power, qui est membre du cabinet de coalition de Netanyahu, Netanyahu retardera le processus de discussions sur les réformes envisagées controversées jusqu’au mois prochain.

Le communiqué ajoute que la législation sera repoussée à la prochaine session de la Knesset afin de "faire passer les réformes par le dialogue". La Knesset ira en vacances la semaine prochaine pour la fête de la Pâque juive.

Quelques heures plus tard, Netanyahu lui-même a prononcé un discours télévisé, affirmant qu'il retarderait ses réformes judiciaires jusqu'à la prochaine session parlementaire.

« … J'ai décidé de retarder les deuxième et troisième lectures afin de parvenir à un large consensus », a-t-il déclaré, selon PressTV.

Itamar Ben-Gvir, un ministre sioniste d'extrême droite, a également déclaré qu'il avait accepté de retarder le plan de refonte judiciaire en échange d'une promesse qu'il serait évoqué après les prochaines vacances parlementaires.

Avant l'annonce du report, le chef d'état-major du régime israélien a appelé les forces du régime à continuer de faire leur devoir face aux divisions amères sur le plan judiciaire.

Ses remarques sont intervenues au milieu de rapports selon lesquels un grand groupe des forces du régime israélien s'est engagé à ne pas tenir compte des appels à la réserve militaire si les réformes se poursuivent.

Des manifestations de masse se sont emparées du régime d'apartheid depuis qu'il a annoncé ses propositions de réformes judiciaires en janvier. Des dizaines de milliers de manifestants ont affronté la police dans les rues chaque semaine, les dernières manifestations ayant rassemblé des centaines de milliers de personnes à Tel Aviv samedi et dimanche.

Les nouvelles manifestations sont survenues après que Netanyahu a limogé le ministre des affaires militaires du régime, Yoav Gallant, pour ses critiques du plan controversé.

Samedi, Gallant avait appelé le cabinet d'extrême droite du régime à suspendre la législation, affirmant que l'amère dispute qu'elle avait provoquée constituait une menace pour le régime d'occupation lui-même.