L'armée syrienne intercepte des missiles israéliens au-dessus de Damas

L'agence officielle syrienne (SANA) a annoncé tard mardi que les défenses aériennes de l'armée arabe syrienne avaient fait face à une agression israélienne depuis l'espace aérien libanais contre certaines cibles dans les régions du centre et du sud et avaient abattu certains des missiles.

"A 23h36 exactement ce soir, l'ennemi israélien a mené une attaque aérienne depuis les territoires libanais, visant certaines cibles dans les régions du centre et du sud", a déclaré SANA citant une source militaire anonyme. "Nos moyens de défense aérienne ont affronté les missiles de l'agression et abattu certains d'entre eux, et les pertes se sont limitées au matériel".

L'agression serait la première depuis environ un mois, après que des raids menés avant l'aube aient frappé la ville portuaire de Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie, le 5 mai, selon PressTV.

SANA a déclaré que la frappe aérienne israélienne avait touché une usine de plastique à Lattaquié, faisant un mort parmi les civils et six autres blessés, dont un enfant et sa mère.

Israël vise fréquemment des positions militaires à l'intérieur de la Syrie, notamment celles du mouvement de résistance Hezbollah, qui joue un rôle clé en aidant l'armée syrienne dans sa lutte contre les terroristes soutenus par l'étranger depuis 2011.

Le régime de Tel-Aviv garde le plus souvent le silence sur les attaques contre les territoires syriens, que beaucoup considèrent comme une réaction instinctive aux succès croissants du gouvernement syrien dans sa lutte contre le terrorisme sur ses territoires.

Damas a exhorté à plusieurs reprises les Nations unies à condamner et à prendre des mesures contre les violations israéliennes de la souveraineté syrienne.

En avril, la Syrie a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre des mesures "fermes et immédiates" pour mettre fin aux actes d'agression israéliens après qu'un barrage de missiles israéliens ait été lancé depuis la direction de la hauteur du Golan occupé sur certaines cibles près de Damas.

Le ministère syrien des affaires étrangères et des expatriés avait alors déclaré dans un communiqué que cette attaque constituait une violation flagrante de la Charte des Nations unies et de la souveraineté de la Syrie.

Les attaques, selon le communiqué, s'inscrivent dans le cadre des violations commises par Tel Aviv et constituent une violation flagrante de la résolution 350 (1974) du Conseil de sécurité et de l'accord de désengagement des forces de 1974 entre Israël et la Syrie.