Date de publication21 Jul 2018 - 14:07
Code d'article : 344756

La contestation gagne la capitale irakienne

Taghrib (APT)
Un homme a été tué vendredi lors d'une nouvelle journée de manifestations contre la corruption et le manque de services publics en Irak, portant à neuf le nombre de morts depuis le début de ce mouvement il y a une dizaine de jours.
La contestation gagne la capitale irakienne
La grogne, qui agite depuis le 8 juillet le sud du pays, tribal et agricole, a gagné vendredi Bagdad, où des centaines de manifestants ont été dispersés à coup de canons à eau et de gaz lacrymogènes alors qu'ils tentaient d'entrer dans la zone verte ultra-sécurisée où siègent les autorités.
 

"On a cru que ces politiciens allaient améliorer la situation du pays, mais ils n'ont rien fait du tout", a déploré Yahya Hasnaoui, manifestant de 50 ans à Bagdad.

Depuis le début du mouvement, les manifestants concentrent leur colère sur les institutions. Ils accusent l'Etat de gabegie et les partis et leurs représentants de clientélisme et de prévarication.

Plusieurs sièges de partis et bâtiments publics ont été incendiés et vendredi, les manifestants à Diwaniya se sont dirigés vers les sièges de plusieurs organisations, dont le puissant groupe armé Badr.

Là, "un civil d'une vingtaine d'années a été mortellement touché par balles", a indiqué à l'AFP une source médicale. Ces balles ont été tirées par un garde du siège de Badr, a ajouté cette source sous le couvert de l'anonymat.

Ce décès porte à neuf le nombre de personnes tuées depuis le début du mouvement. L'une l'a été par les forces de l'ordre, selon des responsables locaux, les autres par des tireurs non identifiés.
 

Rapidement, le gouvernement irakien a dénoncé des "vandales" infiltrés parmi les manifestants pour s'en prendre aux "biens publics".

Vendredi, traditionnelle journée de mobilisation notamment contre la corruption, la contestation qui avait connu un répit ces derniers jours a repris.

A Bagdad, des centaines de manifestants ont tenté de reproduire le coup de force de 2016, lorsqu'ils étaient parvenus à tenir un sit-in de plusieurs jours à l'intérieur de la zone verte, où se trouvent les ambassades américaine et britannique ainsi que le Parlement et le siège du gouvernement.

 
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