L'Arabie saoudite, à la tête d'une coalition intervenant militairement au Yémen, est l'un des premiers clients à l'exportation pour les industries d'armement françaises.
"Au Yémen, nous sommes témoins de crimes de guerre, et les pays qui fournissent des armes à l'Arabie saoudite et à la coalition saoudienne doivent rendre des comptes à cet égard", à déclaré M. Rohani lors d'une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron, selon un compte-rendu officiel iranien de cet appel.
La publication de ses propos intervient à quelques heures de l'arrivée à Téhéran du chef de la diplomatie française, et ancien ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour une visite officielle d'une journée.
M. Le Drian, qui doit être reçu par M. Rohani lundi, a l'intention d'engager un "dialogue franc" avec les autorités iraniennes, selon le Quai d'Orsay.
Selon l'Élysée, M. Macron a demandé à M. Rohani lors de leur entretien téléphonique que celui-ci "exerce les pressions nécessaires" sur la Syrie pour que ses forces armées cessent les opérations dans la Ghouta orientale, fief rebelle aux portes de Damas.