Après des années de combats acharnés, l'armée syrienne avait annoncé le 22 décembre avoir repris le contrôle total d'Alep, deuxième ville du pays, dont la partie orientale était un fief des rebelles.
C'est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire, a déclaré M. Assad, dans cette première interview à des médias français depuis la reprise d'Alep, diffusée sur la radio RTL, la chaîne de télévision LCP, ainsi que sur les radio et télévision France info.
Mais nous ne considérons pas cela comme une victoire car une victoire ce sera quand nous aurons éliminé tous les terroristes, a ajouté le président syrien, qui s'exprimait en anglais.
Interrogé sur les lourds bombardements qui ont ravagé la ville et fait de très nombreuses victimes, y compris civiles, M. Assad a estimé que c'était le prix à payer parfois.
Bien entendu c'est très douloureux pour nous, Syriens, de voir une partie de notre pays détruite, et de voir un bain de sang mais je n'ai jamais entendu parler, dans l'histoire, d'une bonne guerre (...) Toutes les guerres sont mauvaises, a souligné le chef de l'Etat syrien.
La question c'est comment libérer les civils des terroristes, a-t-il poursuivi.
Est-ce que c'est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ?(...) Non, il faut les libérer(...) et c'est le prix à payer parfois, a conclu président syrien.