Notre message aux pays de la région, c'est que nous devrions coopérer face à la menace commune, a déclaré aux journalistes Mohammad Javad Zarif après des entretiens avec des responsables koweïtiens.
L'Iran a toujours soutenu les peuples de la région pour combattre la menace commune, qu'est le terrorisme, l'extrémisme et le confessionnalisme, a ajouté le ministre, qui effectuait sa première visite au Koweït depuis la conclusion le 14 juillet d'un accord international sur le programme nucléaire iranien.
Il a estimé que, pour favoriser une coopération régionale, il fallait que les pays arabes changent de politique, non pas l'Iran.
Ce dont la région a besoin, ce n'est pas d'un changement de politique de la part de l'Iran mais un changement de politique de la part de certains pays qui cherchent les conflits et la guerre, a-t-il dit dans une nette référence à l'Arabie saoudite qui mène une offensive contre son voisin Yémen.
M. Zarif a en outre rejeté comme infondées les affirmations de Bahreïn sur l'arrestation de deux suspects ayant tenté d'introduire des armes et des munitions en provenance d'Iran dans ce pays du Golfe Persique à majorité chiite.
Je le dis ouvertement: les affirmations (de Bahreïn) sont totalement fausses, a-t-il ajouté, accusant Manama de vouloir empêcher tout progrès dans la coopération entre l'Iran et les autres pays du Golfe Persique.
Le Bahreïn, petite monarchie du Golfe Persique et dirigée par une famille depuis des années, a réprimée à l'aide des forces des pays alliés dont l'Arabie saoudite et les Emirates un soulèvement polpulaire qui réclamait de la démocratie dans le pays.
Après Koweït, M. Zarif s'est rendu au Qatar avant une visite en Irak.
En Irak, le chef de la diplomatie iranienne se rendra d'abord à Najaf, ville sainte chiite, avant d'aller à Bagdad, selon l'agence de presse iranienne Isna. L'Iran a envoyé dans ce pays des conseillers soutenir les forces irakienne dans leur lutte contre le groupe extrémistes Daech.
M. Zarif rentrera lundi soir à Téhéran où sont attendus mardi Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'Union européenne, et mercredi Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, selon son programme.
