Le porte-parole de la dite coalition s’est abstenu de répondre aux questions des correspondants des médias sur le raid du vendredi qui comme des dizaines de milliers d'autres depuis le début de l'agression saoudienne a visé délibérément des civils.
Les raids saoudiens contre le Yémen se poursuivent à la faveur d'un soutien technique et logistique fourni par les Américains et les Israéliens. Et pourtant, la coalition pro-Riyad est plus que jamais fragilisée. Alors que le Soudan menace de quitter la coalition et que le Maroc en a sorti ses avions de chasse, Riyad et Abou Dhabi se tournent vers les pays africains. Quelques 10.000 mercenaires africains d'origine ougandaise et tchadienne devraient rallier la coalition.
Le plan émirati pour s'emparer d'Al Hudaydah
En dépit de plus de trois de guerre, les forces yéménites continuent à renforcer leurs capacités de défense. Jeudi, Ansarallah a réussi à intercepter un drone américain, l'un de ceux qui identifient les zones civiles yéménites avant chaque raid mené par Riyad et ses alliés. Mercredi, les unités balistiques yéménites avaient frappé et détruit des batteries de missiles Patriot des Émirats arabes unis.
Le président du Conseil supérieur politique du Yémen, Saleh Ali al Sammad, a lancé un appel à la mobilisation générale des habitants de Hudaydah. Une vaste offensive des forces pro-émiraties et celles liées au neveu de l'ex-président yéménite, Ali Abdellah Saleh, contre le carrefour de Mokha à Taëz. Les forces yéménites ont réussi à repousser l'offensive, à tuer une trentaine de mercenaires et à détruite leurs véhicules. Les mercenaires africains que les Émirats viennent de recruter devraient servir à une attaque d'envergure contre le port d'Al-Hudaydah, dernier point d'attache des yéménites au monde extérieur. Un triple blocus aérien, terrestre et maritime frappe le pays depuis 4 ans.