Il a déclaré que la famine et la maladie pourraient bientôt devenir les principales causes de mortalité à Gaza.
« Ce niveau de faim fabriqué et catastrophique peut encore être inversé en inondant Gaza de nourriture et d'aide vitale », a déclaré Lazzarini.
"Plus que jamais, l'humanité a besoin de volonté politique", a ajouté le chef de l'UNRWA.
Dans un communiqué de presse du 19 mars, l'UNRWA a déclaré que « la famine est imminente dans la bande de Gaza, en particulier pour les populations isolées du nord de Gaza, privées d'aide humanitaire ».
Le communiqué note que la Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), dans les dernières perspectives de sécurité alimentaire, a conclu que jusqu'à 1,1 million de personnes à Gaza sont confrontées à des niveaux d'insécurité alimentaire catastrophiques.
« Les examens nutritionnels effectués en février par l'UNICEF et l'UNRWA montrent que les taux de malnutrition aiguë chez les enfants du nord de Gaza et de Rafah ont presque doublé depuis janvier », indique le communiqué.
Le régime israélien a accusé le personnel de l'UNRWA d'être impliqué dans l'attaque du 7 octobre perpétrée par le mouvement de résistance palestinien Hamas contre les territoires occupés, ce qui a incité plusieurs de ses alliés occidentaux à suspendre le financement de l'agence onusienne.
Mercredi, les dirigeants du Congrès américain et la Maison Blanche sont parvenus à un accord sur un projet de loi de financement massif qui maintiendrait l'interdiction du financement américain pour l'UNRWA jusqu'en mars 2025, a rapporté Reuters.
Plus tôt cette année, les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suisse, la Finlande, l’Estonie, le Japon, l’Autriche et la Roumanie ont décidé de réduire leur financement à l’UNRWA, considéré comme une bouée de sauvetage pour les Palestiniens de Gaza.
La France avait également annoncé qu'elle ne prévoyait pas de nouveau versement pour financer l'UNRWA au premier trimestre 2024.
Condamnant la suspension du financement, Lazzarini avait déclaré : « Il serait extrêmement irresponsable de sanctionner une agence et une communauté entière…, surtout en période de guerre, de déplacements et de crises politiques dans la région. »
