La Turquie s'engage à étendre ses opérations militaires en Irak jusqu'à l'été

La Turquie et l’Irak sont en pourparlers pour réprimer conjointement les repaires du Parti des travailleurs du Kurdistan, ou PKK, a déclaré lundi le ministre de la Défense Yasar Guler, a rapporté Bloomberg.

Selon l'agence de presse américaine, la Turquie a eu recours à une stratégie militaire dite des taches d'encre pour prendre le contrôle de la zone frontalière accidentée de l'Irak, créant ainsi plus de 100 avant-postes militaires dans la région. Cela correspond à l’objectif du président Recep Tayyip Erdogan de créer une zone tampon transfrontalière avec l’Irak et la Syrie pour lutter contre la menace du PKK provenant des deux pays.

"Nous sommes pleinement déterminés à créer un couloir de sécurité de 30 à 40 kilomètres de profondeur le long de nos frontières", a déclaré Güler cité lundi par les médias turcs. "Cet été, nous bouclerons la boucle qui sécurisera notre frontière irakienne et éradiquera le problème du terrorisme."

« Parce que c'est à cette distance que les terroristes se sont établis et peuvent menacer notre pays », a déclaré Guler, expliquant la justification du corridor proposé. "Si nous maintenons les terroristes à au moins 30 à 40 kilomètres de nos frontières, notre pays et nos frontières seront en sécurité."

Après que des dizaines de soldats turcs en Irak aient été tués lors d’attaques en décembre et janvier que la Turquie imputait au PKK, Erdogan s’est engagé à intensifier les opérations militaires contre le PKK et sa branche, les Unités de protection du peuple, ou YPG, en Syrie.

« Nous prendrons de nouvelles mesures pour combler les lacunes de ce couloir », a déclaré Erdogan, faisant référence aux zones échappant au contrôle de l’armée turque et des groupes syriens alliés en Syrie.

L'Irak considère les opérations turques sur son territoire comme une violation de son intégrité territoriale et a appelé la communauté internationale et les Nations Unies à mettre fin à la présence militaire turque sur son sol.

Le gouvernement légitime syrien a également condamné la présence militaire turque sur son sol comme une occupation, exigeant que les Nations Unies et la communauté internationale l'aident à reprendre le contrôle de tous ses territoires désormais sous le contrôle de la Turquie et des groupes armés soutenus par les États-Unis dans le nord-est. , au nord et au nord-ouest du pays, ainsi qu'au sud.