Date de publication12 Nov 2020 - 12:54
Code d'article : 481883

La République islamique d'Iran demande la transparence des programmes nucléaires de l'Arabie Saoudite

Taghrib (APT)
L'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies, Majid Takht Ravanchi, a déclaré que Téhéran était contre l'établissement de frontières pour les programmes nucléaires pacifiques, soulignant que Riyad devait être transparent dans ses activités nucléaires.
La République islamique d
L'ambassadeur iranien a fait cette déclaration lors de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations unies, mercredi, en se concentrant sur le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Lors de cette déclaration, Takht Ravanchi a déclaré que si l'Arabie Saoudite cherchait à se doter d'un programme nucléaire pacifique, elle devrait agir de manière très transparente et permettre aux inspecteurs de l'AIEA de vérifier ses activités.

Le texte complet des remarques de l'ambassadeur est le suivant :

Au nom de Dieu, le plus compatissant, le plus miséricordieux
 
Monsieur le Président,

Je voudrais tout d'abord remercier le directeur général de l'AIEA pour son rapport.

L'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire joue un rôle important dans le progrès scientifique, technologique et socio-économique des pays en développement.

Dans ce contexte, comme le consacrent le TNP et le statut de l'AIEA, le partage des connaissances nucléaires et le transfert de technologie nucléaire aux pays en développement intéressés sont impératifs. En vertu de son statut, l'AIEA est chargée d'aider les États membres dans la recherche, le développement et l'application pratique de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.

Nous rappelons que l'une des principales responsabilités de l'AIEA est de "favoriser l'échange de coopération scientifique et technique sur les utilisations pacifiques de l'énergie atomique" et d'"encourager l'échange et la formation de scientifiques et d'experts dans le domaine des utilisations pacifiques de l'énergie atomique" entre les États membres.

Monsieur le Président,

L'Iran a fait des investissements considérables pour mettre en place l'infrastructure nucléaire nécessaire et a réalisé des progrès significatifs dans les applications civiles de la science nucléaire dans les domaines électrique, médical, agricole et industriel.
 
En outre, l'Iran souligne que les activités de vérification liées aux garanties, qui constituent un autre mandat statutaire de l'AIEA, devraient être menées à l'appui de sa responsabilité première qui est de promouvoir l'application de la science et de la technologie nucléaires dans le monde entier.

Dans ce contexte, nous soulignons que la conception et la mise en œuvre des garanties requises doivent respecter les droits inaliénables des États signataires du TNP sans entraver leur développement économique ou technologique.

Dans le même ordre d'idées, les efforts visant à renforcer la mise en œuvre des garanties doivent garantir ces droits fondamentaux et le respect de la souveraineté nationale des États parties au TNP.

Dans ce contexte, les préoccupations liées à la prolifération nucléaire ne doivent en aucun cas restreindre lesdits droits. Toutefois, on ne peut que rejeter les tentatives systématiques, appliquées sous le prétexte de promouvoir la non-prolifération et contraires à la lettre et à l'esprit du traité, de restreindre l'application de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.
 
Monsieur le Président,

Le Plan d'action global conjoint (PAGC) est considéré comme une réalisation importante de la diplomatie multilatérale, qui bénéficie du ferme soutien de la communauté internationale.

Le retrait unilatéral des États-Unis de ce plan en mai 2018 et la réimposition de sanctions illégales contre l'Iran, ainsi que le non-respect par les États-Unis de leurs obligations au titre du plan d'action conjoint et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, ont effectivement empêché la République islamique d'Iran de jouir des droits consacrés par la résolution 2231.

Il est évident que la responsabilité d'une telle violation du droit international incombe aux États-Unis et à tout autre pays qui s'aligne sur l'approche américaine.

Monsieur le Président,

L'Agence et la République islamique d'Iran travaillent en étroite collaboration dans différents domaines. Il est à noter que l'Iran reçoit à lui seul 22 % du total des inspections de l'AIEA au niveau mondial, 432 inspections et 33 accès libres ont également été effectués en Iran en 2019.

En outre, l'Agence a également été en mesure de mener ses activités de vérification en Iran même pendant la situation difficile causée par la pandémie COVID-19. Grâce à cette coopération transparente et étendue, l'Iran et l'Agence ont convenu de travailler de bonne foi pour résoudre trois questions liées aux garanties.

Toutefois, dans le cadre des obligations de garanties des États au titre de l'accord de garanties généralisées (CSA) et du protocole additionnel (AP), l'impartialité, l'indépendance et le professionnalisme de l'Agence ne doivent en aucun cas être compromis.

Dans ce contexte, il est de la plus haute importance d'examiner les informations disponibles sur les activités nucléaires de l'Arabie saoudite. Si l'Arabie Saoudite cherche à mettre en place un programme nucléaire pacifique, elle devrait agir de manière très transparente et permettre aux inspecteurs de l'Agence de vérifier ses activités.

 
https://taghribnews.com/vdcg7q9twak9774.,pra.html
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