Mais il est désormais question d’aller plus loin. C’est en effet ce qu’a indiqué Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, à l’issue d’une visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères des 30 pays membres de l’organisation, le 2 avril.
« L’OTAN a été créée pour gérer les crises. Notre Alliance peut donc apporter sa pierre à l’édifice, et c’est ce qu’elle fait », a souligné M. Stoltenberg, qui a par ailleurs annoncé qu’il convoquerait bientôt une réunion extraordinaire avec les ministres de la Défense des pays membres pour « faire le point sur le soutien fourni par les Alliés et décider d’éventuelles mesures complémentaires. »
« Je suis reconnaissant aux Alliés d’avoir fait aujourd’hui de nouvelles offres d’aide et d’apporter déjà un soutien substantiel », a poursuivi l’ex-Premier ministre norvégien, en citant le transport aérien de produits médicaux, la mise à disposition de personnel médical et l’utilisation de technologies innovantes.
« Tous les pays de l’Alliance sont touchés, mais ils ne sont pas affectés de la même manière et en même temps. En outre, certains membres de l’Alliance ont plus de capacités que d’autres », a fait valoir M. Stoltenberg. « Il est donc possible de réaffecter des ressources pour aider les pays qui approchent du pic de la pandémie », a-t-il estimé.
« Nous avons décidé de mettre en commun nos capacités dans la lutte contre le coronavirus », a résumé Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. « L’OTAN n’est pas un médecin d’urgence en cas de crise sanitaire, mais elle dispose de mécanismes bien établis qui peuvent nous être utiles. Il s’agit notamment des procédures permettant de réagir rapidement en cas de catastrophe ou du savoir-faire permettant de se procurer le matériel nécessaire en urgence, comme c’est le cas actuellement dans le domaine médical. Nous pouvons également utiliser les capacités de transport aérien de l’Alliance », a-t-il expliqué.
Pour rappel, le 29 mars, la France a fait appel au Commandement européen du transport aérien [EATC] pour transférer des malades de Covid-19 hospitalisés dans la région Grand Est vers l’Allemagne. Un avion de transport A400M « Atlas » de la Luftwaffe s’est acquitté de cette mission. Seulement, cette structure européenne ne compte que 7 pays membres.