Date de publication3 Mar 2020 - 15:33
Code d'article : 453575

Un imam malien entre dans la scène politique

Taghrib (APT)
L'ancien colonisateur du nord de l'Afrique a peur de l'entrée des personnalités religieuses dans la scène politique du Mali.
Un imam malien entre dans la scène politique
Au Mali, l’influent imam Mahmoud Dicko a fait sa rentrée politique samedi 29 février dernier. A l’occasion d’un meeting à Bamako, le chef religieux s’est prononcé sur plusieurs sujets sociopolitiques dans le pays.

Ce rassemblement, n’était évidemment pas du goût de tout le monde, et cela se fait très bien ressentir dans l’article publié par RFI concernant le discours de l'imam Dicko, pour qui, la première chose qui importe c’est l’unité d’un Mali souverain.

On se rappelle bien qu’il a été la cible des foudres occidentales après avoir rassemblé des milliers de Maliens contre la présence des forces étrangère au Mali.

RFI préfère donc se concentrer sur une dimension du discours de l’une des personnalités les plus patriotiques du Mali qu’est une affaire interne: la grève des enseignants. En effet, cet article reflète la peur et la méfiance de la force d’occupation face à cet homme qui s’est montré bien combatif et hostile à la présence étrangère dans son pays.

Pourtant, durant son discours très médiatisé, l’influent imam Mahmoud Dicko s’adresse au Barkhane et au dialogue inter-malien, dialogue dont il accepte l’élargissement  mais de façon conditionnelle : « J’ai lancé un appel parce que le pays tout entier aujourd’hui est d’accord pour qu’on parle avec eux. Il faut que de leur côté, ils acceptent qu’il y ait une trêve et montrent un signe de bonne volonté. »

Cette condition passe assez inaperçue dans les médias français, mais ce n’est pas étonnant. Un dialogue avec des terroristes qui ont un lien avec la force d’occupation ne serait pas dans l’intérêt de ceux qui profitent de l’insécurité et de l’instabilité dans cette région.

Enfin, RFI revient sur les intentions politiques d’imam Dicko et l’angoisse d’une possible présence aux élections présidentielles reflète dans les mots utilisés par ce média français:

« L’imam malien, qui est désormais le parrain d’un mouvement politique, la CMAS, ne veut plus se taire. Il veut manifestement peser de plus en plus sur le cours des événements. Officiellement, il répète qu’il n’a pas d’ambition politique, pas d’agenda. Mais ici, certains ont du mal à le croire », poursuit RFI.

Quoi qu’il en soit, il n’est ni à la France, ni à aucune tierce partie de décider du sort du peuple malien. Ce peuple souverainiste est intelligent et ne laissera personne décider à sa place.

 
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