Date de publication18 Feb 2020 - 14:17
Code d'article : 451947

L'Iran insiste sur l'intégration des territoires syriens

Taghrib (APT)
Contrairement à la Turquie qui soutient les groupes armés en Syrie pour renverser le système syrien, l'Iran aide la Syrie à chasser les groupes terroristes.
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Tout laisse croire que la libération complète d’Idlib et l’exercice de la souveraineté syrienne sur toutes les régions du pays constituent les principaux objectifs de Damas, et que c’est aussi l’avis de Téhéran et Moscou.

La Turquie, l’autre partie impliquée dans le processus d’Astana, ne partage pourtant pas cette vision. Ankara peine à accepter que Damas a tous les droits de réinstaurer sa souveraineté sur Idlib et de reprendre complètement cette région aux terroristes extrémistes. Sous prétexte que les opérations de l’armée syrienne à Idlib pourraient mettre en péril la vie des civils, la Turquie agit de sorte que la question d’Idlib reste irrésolue, non sans exacerber les tensions avec les gouvernements russe et syrien. Or, tout le monde sait que le souci d’Ankara consiste à protéger un grand nombre d’insurgés syriens hors du cadre de Hayat Tahrir al-Cham qui, d’après les considérations politico-sécuritaires du président turc Recep Tayyip Erdogan, doivent être acceptés en tant qu’« insurgés non-terroristes » au processus politique en Syrie.

Mais à quoi ressemble le positionnement de Téhéran envers Idlib ?    

Le site d’information et d’analyse politique Mashregh News estime que trois récentes évolutions le montrent de la meilleure manière.
A. Discours du représentant permanent de l'Iran à l’ONU

Dès que le processus de libération d’Idlib a révélé ses complexités, le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré une réunion à ce sujet. Le représentant permanent de l'Iran aux Nations unies, Majid Takht-Ravantchi, était l’une des personnes à avoir attiré l’attention des médias de la région et du monde, avec un discours important et plein de sens. Après avoir brossé un tableau précis des évolutions en cours à Idlib, en Syrie, le diplomate iranien a prononcé un discours que l’on pourrait résumer en cinq axes :

1. En tant que l’un des pays garants du processus d’Astana, l’Iran est prêt à mobiliser tous ses moyens pour aider au règlement des différends actuels entre Damas et Ankara au sujet d’Idlib.

2. La situation reste névralgique et il va falloir veiller à ce que la gestion de la crise ne nous échappe. La lutte contre les terroristes doit se poursuivre et en même temps, la vie des civils doit être protégée plus qu’avant.

3. Takht-Ravantchi a demandé que l’accord de Sotchi reste en vigueur au sujet d’Idlib, d’autant plus que les réunions d’Astana ont évoqué l’importance de cet accord.

4. Il faut s’assurer que la crise à Idlib sera réglée par les voies politiques et en même temps, il ne faut pas permettre que les terroristes en abusent pour renforcer leur poids et faire d’Idlib un refuge sûr.

5. Il ne faut pas permettre que davantage de civils soient visés ou pris en otage ; il faut veiller à ce que personne ne confonde la protection de la vie des civils avec celle des terroristes.
La partie la plus importante des déclarations du représentant iranien aux Nations unies était un alinéa à l’adresse du gouvernement turc :

« Ankara doit œuvrer de façon à ne pas éveiller des accusations portant sur la protection de la vie des terroristes. »
 
https://taghribnews.com/vdceez8efjh8noi.d9bj.html
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