Date de publication22 Oct 2019 - 9:50
Code d'article : 440643

La coopération sino-russe pousse les USA à renoncer à la FNI

Taghrib (APT)
Le confinement de la Russie et de la Chine est le véritable objectif du retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), a révélé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
La coopération sino-russe pousse les USA à renoncer à la FNI
"Nous sommes convaincus que le retrait unilatéral des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire a pour objectif de contenir la République populaire de Chine et la Fédération de Russie", a-t-il déclaré ce lundi 21 octobre lors d'une session plénière du 9e Forum Xiangshan à Beijing.

Selon le ministre russe, "le traité ne répond plus aux intérêts américains face à la montée en puissance militaire et économique de la Chine, au rétablissement du potentiel de défense de la Russie et à l'expansion de la coopération militaire et technico-militaire entre les deux pays".

Choïgou a noté que les États-Unis avaient planifié bien à l'avance leur projet de retrait et qu'ils accusent la Russie de l'avoir violé.

"Ils créaient des drones bombardiers, utilisaient des missiles balistiques à portée intermédiaire comme cibles et déployaient le système de lancement vertical Mark 41 initialement conçu pour le lancement de missiles de croisière Tomahawk. Ceci est confirmé par le fait que 16 jours après la résiliation du traité, selon les déclarations des États-Unis, un test de missile de croisière a été mené avec ce missile sur une cible à plus de 500 km de distance ", a rappelé le ministre.

"Un système de sécurité à plusieurs niveaux qui assurait la stabilité et l'équilibre du pouvoir pendant de nombreuses années est en train d'être détruit dans le domaine de la maîtrise des armements », a-t-il mis en garde ajoutant : "Il s’agît du refus des États-Unis de ratifier Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty et de leur retrait unilatéral du traité FNI".

La probabilité que les États-Unis déploient leurs missiles précédemment interdits par le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire en Europe et en Asie-Pacifique est élevée, a-t-il noté selon TASS.

" Une telle décision entraînera inévitablement une course aux armements, un potentiel de conflit accru et un risque éventuel d'incident", a-t-il estimé.

Pour Choïgou, les pays qui accepteraient de recevoir des missiles à courte et moyenne portée sur leurs territoires deviendraient essentiellement les otages de la politique américaine.

"Nous sommes prêts à dialoguer pour préserver la stabilité régionale, développer des mesures de confiance et coopérer avec toutes les parties intéressées", a affirmé le ministre russe.

Le traité FNI a pris fin le 2 août à l'initiative des États-Unis arguant que la décision provenait du refus de la Russie de se conformer à la demande américaine semblable à un ultimatum visant à éliminer les nouveaux missiles de croisière 9M729, que Washington et ses alliés de l’OTAN considèrent comme une violation du FNI. Moscou a rejeté ces accusations, affirmant que les paramètres techniques des missiles 9M729 étaient conformes aux paramètres autorisés par le traité.

En septembre, des informations ont révélé que le président russe Vladimir Poutine avait proposé à un certain nombre de dirigeants, y compris des membres de l'OTAN, d'instaurer un moratoire sur le déploiement de missiles à courte et moyenne portée en Europe et dans d'autres régions.
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