Une source sécuritaire au sein du commandement des forces populaires de la province d’Al-Anbar a fait part de l’arrivée des soldats polonais sur la base d’Ain al-Assad, située à environ 180 kilomètres à l’ouest de Bagdad, dans la province d’al-Anbar, près des frontières syriennes et du désert de Syrie.
Partagez le :
« Il s’agit de 150 soldats polonais qui arrivent sur la base d’Ain al-Assad dans le cadre des renforts militaires envisagés par les États-Unis pour la coalition internationale de lutte contre le terrorisme », a annoncé cette source citée par l’agence de presse Al-Maalomah.
« Les forces sécuritaires présentes sur cette base ne sont pas très au courant des raisons de ce déploiement d’effectifs militaires », ajoute cette source.
L’envoi de soldats polonais dans le cadre des renforts de la soi-disant coalition antiterroriste américaine en Irak intervient alors que le ministère polonais des Affaires étrangères a exprimé dimanche dans un communiqué ses « inquiétudes liées à l’escalade des tensions dans le golfe Persique suivie de problèmes dans la circulation des cargos de commerce dans cette région ».
Selon l’agence de presse iranienne IRBA, le ministère des Affaires étrangères polonais a affirmé que les tensions dans le golfe Persique pourraient engendrer une menace directe contre la sécurité de la navigation maritime et aérienne au Moyen-Orient.
Le ministère des Affaires étrangères de Pologne a émis l’espoir que l’Iran mettrait fin à la saisie du pétrolier britannique qui s’était fait arraisonner dans le détroit d’Hormuz après avoir violé les lois internationales de navigation maritime.
Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a fait part vendredi soir de l’arraisonnement d’un pétrolier britannique dans le détroit d’Hormuz.
Le pétrolier Stena Impero, qui traversait le détroit d’Hormuz, a été arraisonné par la flotte de la zone 1 du CGRI parce qu’il violait les lois internationales de navigation. Le rapport ajoute que l’arraisonnement de ce pétrolier s’est fait à la demande de l’Organisation des ports et de la navigation de la province de Hormozgan (sud du pays).
Après son arraisonnement, le pétrolier en question a été dirigé vers les côtes iraniennes, avant d’être livré à l’Organisation des ports et de la navigation, pour passer la procédure légale habituelle et les inspections nécessaires.
Les responsables maritimes iraniens affirment avoir arraisonné le Stena Impero parce qu’il avait éteint ses émetteurs de localisation, emprunté une mauvaise route et déversé des déchets pétroliers dans les eaux du golfe Persique.
Précédemment le 4 juillet, la marine britannique avait arraisonné illégitimement le pétrolier Grace 1 qui battait pavillon panaméen et transportait du pétrole iranien, dans le détroit de Gibraltar. Des analystes dénoncent une mesure prise pour plaire à l’allié américain.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a souligné, à juste titre, qu’au contraire du Royaume-Uni qui a arraisonné illégitimement le Grace 1 dans les eaux de Gibraltar, l’arraisonnement du Steman Impero dans le golfe Persique s’était effectué à la demande de l’Organisation nationale des ports et de la navigation, à cause de la violation, par le pétrolier britannique, des lois internationales. Le pays se réserve donc le droit de faire suivre à l’affaire la procédure légale, précise le ministre.
