Date de publication3 Jun 2018 - 14:37
Code d'article : 334889

La vague de manifestation en Jordanie

Taghrib (APT)
La Jordanie est depuis peu le théâtre de manifestations inédites. Entamées par le Printemps arabe, elles risquent à présent d’exposer le pays aux menaces d’infiltration de Daech qui se renforce suite à son éviction d’Irak et de Syrie. Le soulèvement populaire en Jordanie contre les politiques économiques et l’augmentation du prix du carburant et des produits de première nécessité ne datent pas d’aujourd’hui.
La vague de manifestation en Jordanie
Des mois de rassemblements nocturnes ont conduit à la suspension du gouvernement de Hani al-Molki. 

Mais contrairement à la revendication du peuple, le parlement jordanien a de nouveau donné son vote de confiance à Hani al-Molki qui, au lieu de donner une réponse convaincante, a affirmé qu’il ne sacrifierait jamais l’intérêt du pays pour gagner en popularité. Il a finalement créé son nouveau gouvernement avec quelques changements mineurs.

Les Jordaniens pensent que le gouvernement envisage de surmonter les problèmes économiques en augmentant les impôts et le prix du carburant et des produites de première nécessité. En effet, à défaut d’un alignement, ses anciens alliés américains et saoudiens intensifient la pression sur le gouvernement jordanien.

Réduire les relations avec la Syrie sans pour autant les geler : le chargé d’affaires de l’ambassade syrienne est resté en Jordanie, mais le siège de l’ambassade américaine à Amman est libre depuis plusieurs mois. Le dossier du litige qui oppose le Qatar à l’Arabie bat de l’aile : Riyad réclame une rupture des relations diplomatiques alors qu'Amman demande leur réduction. Ces raisons expliquent bien la baisse de non seulement des aides financières de Riyad et de Washington, mais aussi des relations diplomatiques entre la Jordanie et ses alliés américains et saoudiens.

L’opposition d’Amman à un accord sur Qods est au faîte des divergences : Washington et Riyad lui ont totalement tourné le dos.

En effet, le roi Abdullah II de Jordanie s’est opposé au transfert de l’ambassade américaine à Qods qui, selon lui, a blessé les sentiments des musulmans et des chrétiens. Il a même mis en garde contre les répercussions irréversibles de cette décision sur la sécurité et la stabilité de la région. L’affaire de Qods doit être résolue dans le cadre d’un accord bilatéral entre Israël et la Palestine qui permettrait la création d’un État palestinien indépendant ayant Qods orientale comme capitale, a-t-il estimé.

Les débordements pendant les manifestations de ces derniers mois dans un pays comme la Jordanie qui partagent des frontières communes avec l’Irak et la Syrie risquent d’exposer, de façon sérieuse, le pays à la menace de Daech.
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