Date de publication7 May 2018 - 13:00
Code d'article : 328938

Une députée de La France critique la diplomatie étrangère de Macron

Taghrib (APT)
Revenant sur la récente visite de Macron aux États-Unis pour retrouver son « best friend » Trump, Clémentine Autain juge que « ce déplacement a levé le voile sur sa véritable doctrine internationale : la promotion d’un atlantisme décomplexé ».
Une députée de La France critique la diplomatie étrangère de Macron
L’atlantisme est le courant politique conceptualisé au début de la guerre froide qui prône une alliance militaire centrée sur les États adjacents à l’océan Atlantique et par extension, entre l’Europe et l’Amérique du Nord (spécialement les États-Unis et le Canada).

Pour la députée LFI qui dénonce la « diplomatie du Rafale », cette politique étrangère « guerrière et adossée à un néolibéralisme forcené a conduit la France à des situations paradoxales ».

« Macron retire la Légion d’honneur à Bachar al-Assad, mais, en même temps, il reçoit en grande pompe le Saoudien Mohammed ben Salmane. Pourtant, les armes vendues par la France à l’Arabie saoudite ont contribué à la désintégration du Yémen, alors que la guerre a déjà fait des milliers de morts et trois millions de déplacés. Quelle est la cohérence de ces choix pour la paix ? À moins que, comme ses prédécesseurs, Macron n’ait succombé à la diplomatie du Rafale », s’interroge-t-elle toujours sur les colons du JJD.
 

Clémentine Autain, députée La France insoumise, critique la diplomatie d'Emmanuel Macron. ©Sipa

Quant à la position de la France face au dossier syrien il paraît que souffler le chaud et le froid est le jeu diplomatique de Macron au niveau international.

D’une part le président français a emboîté le pas à son prédécesseur socialiste, François Hollande et n’a pas caché son animosité envers son homologue syrien Bachar al-Assad, si bien qu’il n’a pas hésité un seul instant à exprimer son opposition au gouvernement de Damas, réclamant même des sanctions à son encontre, et de l’autre, Macron déclare ne pas voir de successeur légitime à Bachar al-Assad dans la situation que connaît actuellement la Syrie.

« Paris n’insiste plus sur le départ du président Bachar al-Assad et a pour objectif en Syrie la lutte contre le terrorisme et la solution du problème des réfugiés, » a déclaré l’ambassadrice de France en Russie, Sylvie Bermann, dans une interview accordée au journal Kommersant.

Suite à une question sur les objectifs de Paris en Syrie, Sylvie Bermann répond que le but est avant tout la lutte antiterroriste et que, sur ce dossier, il était solidaire de Moscou allié de Damas.

Sylvie Bermann a estimé que la France avait su faire entendre son point de vue à la Russie et veut se concentrer sur la question humanitaire, des réfugiés et la lutte antiterroriste.

Ces déclarations interviennent alors que dans la nuit du 13 au 14 avril dernier, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont effectué des frappes de missiles contre des sites militaires en Syrie. 

Suiviste des États-Unis, il paraît que Macron peine à redéfinir la politique étrangère de la France envers les conflits internationaux. Mais ce jeune président de 39 ans, qui ne jouissait que d’une faible expérience régalienne n’a qu’à dévoiler son style, à mesure qu’il s’avance sur la scène internationale, car les terroristes et les hommes armés soutenus et financés par les occidentaux et leurs alliés régionaux opérant en Syrie, représentent un vrai danger pour ce pays, mais aussi pour toute la région du Moyen-Orient et l’Europe.
https://taghribnews.com/vdchx6nx623niwd.4ft2.html
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