Date de publication3 Mar 2018 - 15:00
Code d'article : 315805

Risque de l'arrestation pour des centaines d'homonymes de terroriste à Mossoul

Taghrib (APT)
Mohammad se terre chez lui depuis la libération de Mossoul. Il n'a jamais rejoint le groupe Daech mais un Irakien portant exactement le même nom y est recherché pour appartenance à l'organisation terroriste.
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Comme des centaines d'autres Irakiens, cet homme de 24 ans, qui a préféré de pas donner son nom de famille à l'AFP, évite de croiser un policier ou un militaire de peur d'être arrêté à cause de ce patronyme qu'il partage avec un terroriste qu'il ne connait pas.

Mohammad a expliqué que c'était par hasard qu'il avait découvert que son nom figurait sur les listes de personnes recherchées.

Il s'était rendu à un bureau de l'Etat pour chercher un document officiel quand son nom s'est affiché sur l'ordinateur. Voyant le regard suspicieux du fonctionnaire, Mohammad a pris les jambes à son cou.

"Je ne peux pas sortir de Mossoul ni même circuler librement en ville", affirme inquiet le jeune homme à l'AFP. Car, dit ce père de deux enfants, les forces de sécurité pourraient l'arrêter sur la base "des listes de noms figurant dans leurs ordinateurs" et Dieu sait quand il serait ensuite libéré.

Dans la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale, Sami al-Fayçal, qui dirige une ONG des droits de l'Homme, a recensé "environ 2.500 victimes d'affaires d'homonymie".

Et si autant de noms se ressemblent, c'est qu'en Irak, comme dans beaucoup de pays arabes, l'identité se décline sur les papiers d'identité par le prénom, le prénom du père et celui du grand-père.

 
https://taghribnews.com/vdcgzn9wnak9q74.,pra.html
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