Date de publication26 Feb 2018 - 16:27
Code d'article : 314739

L'Irak se tourne vers la Russie pour défendre son espace aérien

Taghrib (APT)
Malgré les menaces américaines, l’Irak achète le système russe de défense S-400, pour se défendre, a déclaré le porte-parole du gouvernement irakien, Saad al-Hadithi.
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Il a noté que Bagdad n’a pas encore signé de contrat avec Moscou sur l’achat du système de défense anti-aérienne S-400, avant d’insister sur le fait que son pays a le droit d’importer des armes de n’importe quel pays du monde.

S’exprimant à l’occasion d’une interview avec le quotidien al-Qods al-Arabi, le porte-parole du gouvernement irakien a ajouté que le projet a été évoqué par les médias, mais il n’a pas encore été ratifié entre les deux pays. Il précise aussi que la question d’achat de S-400 russe n’est pas une affaire politique, mais militaire et technique.

« Il revient au ministère de la Défense de s’en occuper, car c’est à lui d’équiper les forces armées et d’assurer les besoins militaires du pays. C’est le seul organe qui a l’habilité nécessaire pour préparer et mettre en œuvre la politique de défense et de l’importation d’armes » a-t-il fait remarquer.


Des informations sur un projet d’achat par l’Irak du système de missiles S-400 russe ont provoqué l’ire de Washington. Dans une tentative de bloquer les ventes d’armes russes, les États-Unis n’ont pas tardé à mettre en garde l’Irak qui souhaite signer des contrats d’achat d’armements sophistiqués avec les Russes.

Avertissant sur les répercussions qu’aurait la conclusion de ce contrat avec la Russie, l’un de ses principaux adversaires, Washington évoque le contenu de la loi pour contrer ses adversaires au moyen de sanctions (The Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act, [CAATSA]), une loi basée sur la concurrence déloyale américaine dans le secteur de la Défense.

La loi CAATSA a été signée par le président américain et l’ancien homme d’affaires Donald Trump, le 2 août 2017. Elle prévoit en particulier des sanctions sur les « transactions importantes » avec des entreprises russes dans le secteur de la défense et du renseignement, et ce, dans l’objectif de dissuader les pays clients des armements russes et d’entraîner ainsi de grosses pertes financières pour l’industrie de la défense russe.

Le 7 février, l’ambassadeur russe en poste à Bagdad s’est dit « prêt » à examiner la demande de Bagdad sur l’achat des systèmes de défense antiaérienne S-400.
https://taghribnews.com/vdcbfabf9rhb8zp.kiur.html
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