La Grèce encouragée par le gaz azerbaïdjanais

Le choix de l'itinéraire du gazoduc TAP (Trans Adriatic Pipeline) via l'Europe du sud, contre le projet concurrent Nabucco qui traversait l'Europe centrale (Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Autriche), confirmé officiellement vendredi, a été salué en Grèce comme un vote de confiance dans la perspective européenne du pays, qui permet d'écarter le spectre d'une sortie de la zone euro.

Il s'agit de la plus importante évolution positive pour notre pays au cours des dix dernières années, un moyen de pression pour sortir le plus tôt possible de la crise, s'est félicité le Premier ministre Antonis Samaras dans un communiqué. Pour lui, cette annonce met fin aux scénarios de catastrophe pour la Grèce et sa sortie de l'euro. Elle constitue un vote de confiance pour la Grèce et ses perspectives dans l'Europe, a-t-il ajouté.

La Grèce, plongée dans une récession grave depuis six ans, revient ainsi sur la carte énergétique européenne et renforce son importance géopolitique, selon lui.

En échange, le pays, qui a engagé un vaste programme de privatisations pour tenter de réduire son endettement, accordera au passage au groupe azerbaidjanais Socar le contrôle sur la société publique de distribution gazière grecque Defsa.

Le 21 juin, Athènes a donné son accord de principe à la cession de 66% de Defsa au groupe d'Azerbaïdjan, dans le cadre d'un programme de cession, où la Socar était l'unique candidat à l'appel d'offres pour Defsa.

Au total, le pipeline TAP doit courir sur 800 km dont environ 500 dans le nord de la Grèce. Il représente un investissement de 1,5 milliard d'euros en Grèce et va entraîner dans l'immédiat la création de 2.000 emplois tandis que 10.000 emplois seront créés par les entreprises qui vont soutenir l'ouvrage, a insisté M. Samaras.

Dans une première étape, il doit livrer 10 milliards de mètres cubes de gaz au marché italien.