Lancée le 9 février, l'opération "Sinaï 2018" a conduit "jusqu'à 420.000 habitants de quatre villes du nord-est dans un besoin urgent d'aide humanitaire", a estimé HRW dans un communiqué.
"Sinaï 2018" s'est accompagnée d'"une diminution marquée des réserves de nourriture, de médicaments, de gaz de cuisson et d'autres biens commerciaux essentiels", déplore l'ONG basée à New York, qui se fonde sur des témoignages de journalistes locaux et de résidents, des articles de presse et des images d'amateurs.
Au Caire, un porte-parole de l'armée égyptienne a condamné ce rapport, affirmant qu'il était basé "sur des sources non fiables".
"Nous continuons de distribuer des rations alimentaires aux populations, y compris aux habitants dans les zones où se déroulent les opérations militaires", a déclaré le porte-parole Tamer Al-Rifaï à l'AFP.
HRW évoque également des restrictions dans la vente ou l'utilisation d'essence, les services de télécommunication voire l'accès à l'eau et l'électricité dans certaines zones.
"Une opération antiterroriste qui met en péril la circulation des biens essentiels à des centaines de milliers de civils est illégale et ne saurait endiguer la violence", a estimé Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.