Ali ibn Musa al-Rida, également connu sous le nom d'Imam Reza, était un descendant du Prophète Mahomet (PSL) et le huitième imam du chiisme duodécimain, succédant à son père, l'Imam Musa al-Kazim (AS).
À l'occasion de l'anniversaire de la naissance de l'Imam Reza (AS), de nombreux musulmans du monde entier se rendent en pèlerinage au sanctuaire sacré de l'Imam en Iran.
Vie de l'Imam Reza
L'Imam Reza (as) est né le jeudi ou le vendredi 11 de l'an 148 de l'Hégire à Médine, située dans l'actuelle Arabie saoudite.
Son père bien-aimé, l'Imam Moussa ibn Jafar (as), le nomma Ali. Il reçut le surnom divin d'al-Reza (qui signifie qu'Allah et Son messager étaient profondément satisfaits de lui) et son agnomen était Abul Hasan.
Sa grande ère d'imamat commença en 183 de l'Hégire, à l'âge de trente-cinq ans, et il occupa cette fonction divine pendant une vingtaine d'années.
Les trois califes abbassides furent ses contemporains : Haroun al-Rashid pendant les dix premières années, Amin pendant cinq années supplémentaires, et enfin Ma'mun pendant les cinq dernières années.
Lorsque l'Imam (as) accéda à l'imamat, le gouvernement politique fut alors dirigé par Haroun al-Rashid à Bagdad. En raison du style de gouvernement exercé par ce calife abbasside, qui n'était rien d'autre qu'une forme de coercition sur le peuple, le gouvernement de Haroun al-Rashid commença, après plusieurs années, à s'affaiblir en raison de nombreuses rébellions contre lui. Dans ce contexte, l'imam Reza (as) proclama publiquement son imamat à Médine et s'employa à résoudre les problèmes sociaux et religieux de la population.
La période de la vie et de l'imamat de l'imam Reza marque l'apogée de la tendance du peuple à l'infaillibilité et à la pureté d'Ahl al-Bayt, ainsi que l'expansion de sa base populaire.
L'imam Reza en Iran
L'imamat de Hazrat Reza dura vingt ans, dont dix-sept à Médine et les trois dernières dans le Khorasan iranien.
Après la mort de Haroun, son fils Ma'mun prit le pouvoir et devint calife.
Les chiites de cette époque continuaient de considérer l'imam Reza comme leur guide divin et calife. Le calife abbasside craignait donc l'imam (as), publiquement reconnu comme le successeur du Messager d'Allah. Il décida donc d'inviter l'imam Reza (as) à Marv, dans l'intention malveillante de se faire une fausse amitié avec lui. Il souhaitait montrer que son gouvernement était approuvé par l'imam Reza (as) en le nommant à sa cour.
Au début, l'imam Reza (as) refusa cette prétendue invitation. Plus tard, lorsque ces invitations se transformèrent en menace, l'imam se rendit de force au Khorasan en 200 A.H. afin d'éviter toute effusion de sang parmi les chiites. L'imam Reza (as) manifesta explicitement son mécontentement face à une émigration aussi forcée.
Lorsque l'Imam Reza (que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui) se vit contraint de voyager, afin d'exprimer son mécontentement, il visita plusieurs fois le sanctuaire du Saint Prophète (que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui) et accomplit un pèlerinage de telle sorte que chacun comprit que ce voyage ne lui plaisait pas.
Après cela, l'Imam appela tous ses proches et amis et leur dit : « Pleurez pour moi ! Je ne retournerai pas à Médine. » Cela montre que l'Imam était au courant du plan sinistre de Ma'mun, mais qu'il n'avait d'autre choix que d'accepter sa décision.
Lorsque l'Imam Reza (que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui) atteignit finalement Marv, la capitale de Ma'mun, il fut accueilli par Ma'mun lui-même et par d'éminents nobles abbassides.
Ma'mun proposa d'abord le califat à l'Imam, mais ce dernier rejeta catégoriquement sa proposition et répondit : « Si le califat était votre droit et qu'Allah vous a choisi cette position, vous n'avez pas le droit de confier cette responsabilité à un autre. Vous ne pouvez pas démissionner de la position qu'Allah vous a assignée. » Néanmoins, si le califat ne vous appartenait pas, vous n'avez pas le pouvoir de m'offrir ce qui ne vous appartient pas.
Ensuite, Ma'mun proposa à l'Imam d'accepter l'héritier présomptif. L'Imam (a.s.) refusa également cette proposition, mais fut finalement contraint de l'accepter.
Cependant, auparavant, l'Imam (a.s.) avait posé certaines conditions, notamment qu'il ne s'ingèrerait pas dans les affaires gouvernementales ni dans la nomination ou la révocation des agents du gouvernement, ce qui montre que l'Imam (a.s.) n'acceptait aucune responsabilité officielle dans les affaires de l'État, ne reconnaissant pas la légalité du gouvernement de Ma'mun.
Martyr de l'Imam Reza
Lorsque tous les plans machiavéliques de Ma'mun échouèrent et qu'il constata que l'Imam Reza (a.s.) gagnait en popularité et en amour, il décida d'empoisonner le saint Imam (a.s.).
Ma'mun empoisonna l'Imam (a.s.) avec du raisin ou des grenades, ce qui lui valut le martyre en 203 A.H.
Il fut enterré à Toos (Mashad, Iran) et son grand sanctuaire.