Date de publication16 Apr 2025 - 9:35
Code d'article : 673911

Ce qui s'est passé au domicile d'Albusaidi samedi

Taghrib(APT)
Taghrib(APT)– L'Iran et les États-Unis se sont entretenus indirectement à Oman samedi, alors que les tensions restaient vives entre les deux pays et que la partie iranienne abordait les négociations avec prudence et une profonde méfiance.
Ce qui s
Le Tehran Times a obtenu de nouvelles informations sur les événements de cette journée et sur les résultats concrets à attendre de cette première rencontre majeure entre les deux États depuis plusieurs mois.

Les discussions ont débuté vers 15 heures, heure locale, à la résidence du ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad Albusaidi, qui a servi d'intermédiaire. Seyyed Abbas Araghchi, du côté iranien, et Steve Witkoff, de l'envoyé spécial du président américain, étaient présents au domicile du haut diplomate. Moins de dix messages écrits ont été échangés, Araghchi ayant remis le premier.

Les deux responsables accompagnant les délégations ont séjourné à leurs hôtels respectifs. Witkoff est arrivé à Oman accompagné de deux personnes, dont un expert nucléaire. Il a échangé des salutations avec Araghchi alors qu'ils quittaient leurs salles respectives à la fin de la séance.

Ce qui a été dit

Dans ses messages, Araghchi a déclaré que l'Iran ne participait pas aux pourparlers indirects pour le spectacle et qu'il ne cherchait pas à se faire la main, selon des informations obtenues par le Tehran Times. L'objectif principal de Téhéran est d'évaluer la sincérité des États-Unis et de déterminer la faisabilité d'un accord, a-t-il déclaré à Witkoff.

Araghchi a souligné que l'Iran souhaitait un accord gagnant-gagnant. Il n'accepterait en aucun cas de démanteler son programme nucléaire. Il a toutefois déclaré que le pays serait disposé à prendre des mesures pour fournir des garanties contre la militarisation de ses activités nucléaires. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) serait la seule entité extérieure autorisée à accéder aux sites nucléaires iraniens.

En contrepartie, Téhéran exige la levée des sanctions dans plusieurs secteurs. Une fois ces sanctions levées, les États-Unis ne pourront plus les rétablir sous d'autres prétextes.

Araghchi a également stipulé qu'un accord-cadre général était nécessaire à la poursuite des négociations. Si les États-Unis s'opposent au cadre proposé par l'Iran lors de la session initiale, ils devraient présenter leur propre alternative à l'Iran.

Le Tehran Times a appris que Witkoff, pour sa part, a reconnu la nécessité pour Washington de faire des concessions. Il n'a pas évoqué le démantèlement potentiel du programme nucléaire iranien, ni l'accord initial, le JCPOA, dont l'ancien président américain Donald Trump s'est retiré en 2018.

Ce qui se passe en marge

Un développement clé révélé au Tehran Times suggère que les États européens pourraient tenter de saboter les négociations, estimant qu'ils doivent également y participer.

L'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France soutiennent qu'en tant que seules parties ayant la capacité ou la volonté de déclencher le mécanisme de retour à la normale (qui doit expirer à la mi-octobre et vise à rétablir les sanctions de l'ONU contre l'Iran avant le JCPOA), elles ne devraient pas être tenues dans l'ignorance. Par conséquent, elles tentent d'impliquer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans les négociations afin de pouvoir influencer le processus.

L'Iran a toutefois déclaré samedi aux États-Unis qu'il appartiendrait à Washington de veiller à ce que le retour à la normale ne soit pas activé.

Les Européens envisagent également des mesures supplémentaires pour faire pression sur l'Iran, notamment la désignation du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme entité terroriste. Le Tehran Times croit savoir qu'ils recherchent actuellement le soutien de chaque État membre avant de soumettre la proposition au Parlement européen.

Par ailleurs, les E3 prévoient de lancer des campagnes de propagande pour creuser un fossé entre l'Iran, la Russie et la Chine, estimant qu'avec le ressentiment potentiel des deux principaux alliés de l'Iran, le pays rencontrerait davantage d'obstacles pour conclure un accord avec les États-Unis.

À quoi s'attendre

Si les négociations indirectes avec Oman ont redonné un nouvel élan à la diplomatie, l'avenir reste incertain. L'Iran, en particulier, a du mal à faire à nouveau confiance aux États-Unis après l'abandon du JCPOA par Washington.
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