Plus tôt dans la journée du 25 juin, le Parlement iranien (Majlis) a approuvé un projet de loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l'AIEA, suite à sa résolution politiquement motivée contre la République islamique.
Les dispositions générales et spécifiques du projet de loi visant à suspendre la coopération avec l'AIEA ont été approuvées par les législateurs, a déclaré mercredi Alireza Salimi, membre du bureau de la présidence du Parlement.
Selon la résolution du Parlement, les inspecteurs de l'AIEA ne seront pas autorisés à entrer en Iran tant que la sécurité des installations nucléaires du pays et celle des activités nucléaires pacifiques ne seront pas garanties, ce qui est soumis à l'approbation du Conseil suprême de sécurité nationale iranien.
Le vote a eu lieu quelques jours après que Qalibaf a déclaré que la plus haute instance législative examinait un projet de loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l'agence des Nations Unies.
« Le Majlis (le Parlement iranien) élabore un plan visant à suspendre la coopération avec l'agence jusqu'à ce que des garanties tangibles concernant le professionnalisme de cette organisation internationale soient reçues », a déclaré Qalibaf lors d'une séance publique du Parlement lundi.
L'Iran envisage également d'interdire l'entrée sur son territoire au directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, critiqué pour avoir facilité l'agression israélo-américaine contre l'Iran.
Kowsari, un haut législateur, a déclaré la semaine dernière avoir exhorté le Conseil suprême de sécurité nationale à interdire l'entrée sur son territoire à M. Grossi.
Sur la base des rapports à motivation politique de M. Grossi, le Conseil des gouverneurs de l'AIEA a adopté une résolution anti-iranienne quelques jours avant l'agression israélienne contre la République islamique.
Il s'agissait de la première plainte pour non-respect des garanties contre l'Iran depuis près de 20 ans, accusant à tort le pays de violer ses obligations en matière de garanties. La mesure a été adoptée par 19 voix pour, 11 abstentions et trois pays s'y opposant (Russie, Chine et Burkina Faso).
Cette résolution controversée, portée par la troïka européenne (Grande-Bretagne, France et Allemagne) et soutenue par les États-Unis, a suscité de vives condamnations de la part de la République islamique et a conduit à l'annonce de la construction d'une nouvelle installation nucléaire et à la modernisation des centrifugeuses à un niveau avancé à l'usine d'enrichissement de Fordow.
Selon les analystes, le rapport politique et partial de Grossi et la résolution qui a suivi ont facilité l'agression brutale du régime israélien le 13 juin, qui a conduit à l'assassinat de plusieurs scientifiques nucléaires et de hauts commandants militaires.
Après l'agression israélienne, notamment contre la centrale nucléaire de Natanz, dans le centre de l'Iran, le chef de l'Agence nucléaire des Nations Unies s'est abstenu de condamner sans équivoque cet acte terroriste, qui constituait une violation flagrante du droit international.
Il a également refusé de condamner l’agression américaine contre trois sites nucléaires iraniens clés – Fordow, Natanz et Ispahan – en utilisant des bombardiers furtifs B-2 armés de missiles de croisière et de missiles de pénétration d’artillerie massive.