À l'époque florissante de la civilisation islamique, les centres d'études religieuses du monde islamique ont constitué le point de départ du progrès et du développement dans tous les domaines. Ces centres répondaient aux besoins de la société, tant matériels que spirituels. Ils ont progressé dans des domaines matériels tels que les sciences médicales, l'ingénierie, l'astronomie, l'agriculture et la technologie, tout en répondant aux besoins individuels et sociaux en matière de relations humaines, de communication entre les individus, de relation entre l'homme et le Créateur, ainsi que d'éducation spirituelle et émotionnelle. L'histoire de la civilisation islamique et les trésors de connaissances scientifiques, humaines et éducatives qui en ont résulté en sont la preuve.
Cependant, pour des raisons historiques externes et internes, ces études ont été en retard sur les besoins de la société et se sont souvent limitées à la rédaction de commentaires et de notes marginales, déconnectées des réalités individuelles et sociales. Puis, avec l'émergence du Réveil islamique, cette stagnation des études religieuses s'est transformée en mouvement. Ce réveil a donné lieu à une interaction entre les centres d'études religieuses de Qom, Najaf, Al-Azhar, Al-Zaytuna, Al-Qarawiyyin et d'autres pôles du mouvement civilisationnel contemporain. Néanmoins, cette interaction n'a pas comblé le fossé entre la situation actuelle et la situation souhaitée. Celle-ci est l'instauration d'une nouvelle civilisation islamique et le renforcement du statut du monde islamique sur la scène internationale.
La victoire de la Révolution islamique en Iran et l'attention croissante portée à l'islam comme projet global pour résoudre les défis mondiaux, ainsi que les progrès rapides des technologies, de l'informatique, de l'intelligence artificielle et l'essor des médias sociaux, ont créé une nouvelle réalité à laquelle les centres d'études islamiques doivent répondre en collaboration avec les universités et les centres de recherche.
Cette noble perspective d'un avenir meilleur pour les centres d'études islamiques ouvre de nouveaux horizons qui atténuent l'importance des différences au sein de la civilisation islamique et ne doivent pas nous détourner de questions plus vastes. Les paroles du Guide suprême, l'Imam Khamenei, à l'occasion du centenaire de la restauration du séminaire de Qom par le grand savant, l'Ayatollah Cheikh Abdul Karim Haeri (que son âme repose en paix), soulignent la nécessité de cette élévation et servent de facteur pour la proximité des centres d'études islamiques dans tout le spectre de la civilisation islamique, et à cet égard, des efforts doivent être faits.
