Ces propos ont été tenus dimanche à Riyad lors d'une réunion entre Mohammad-Reza Raouf Sheibani, envoyé spécial de l'Iran pour la Syrie, et Saud al-Sati, vice-ministre saoudien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques, au cours de laquelle ils ont abordé l'évolution de la situation en Syrie et les implications plus larges des frappes aériennes israéliennes dans la région.
Sheibani a réitéré le soutien indéfectible de l'Iran à l'unité et à la souveraineté de la Syrie, dénonçant les attaques du régime israélien comme étant destructrices et déstabilisatrices. Il a souligné que de telles actions compromettaient la stabilité régionale et violaient les normes internationales.
De son côté, al-Sati a fait écho à ces sentiments, affirmant la position constante de l'Arabie saoudite en faveur de l'intégrité territoriale, de la paix et de la stabilité de la Syrie.
Il a condamné les attaques du régime sur le territoire syrien, soulignant la nécessité du respect du droit international et de la souveraineté nationale dans le monde entier.
Les deux parties ont convenu de l'importance de poursuivre les consultations sur les développements régionaux, insistant sur la nécessité de collaborer pour relever les défis actuels.
Cette réunion s'inscrivait dans le cadre des consultations régionales en cours de Sheibani, qui ont notamment inclus des discussions avec des responsables russes, qataris et émiratis.
Elle faisait suite au récent voyage en Iran du ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, visant à renforcer les consultations entre les deux pays sur les affaires régionales.
L'affirmation du soutien de l'Iran à la souveraineté de la Syrie, déjà annoncée dans de nombreuses déclarations officielles, intervient dans un contexte d'escalade des atrocités israéliennes en Asie occidentale, notamment dans la bande de Gaza, au Liban et en Syrie.
Vendredi, l'Iran a condamné les frappes aériennes du régime en Syrie, affirmant que ces attaques visaient à détruire les capacités défensives, économiques et infrastructurelles d'un pays indépendant.
La condamnation, prononcée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, a souligné que ces atrocités étaient donc perpétrées dans le cadre de la poursuite par Tel-Aviv de ses intérêts malveillants dans la région.
Les Nations Unies ont également exprimé leur inquiétude face à cette agression.
Dimanche, l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a condamné l'escalade des violations de la souveraineté syrienne par le régime, appelant à l'arrêt immédiat des frappes aériennes et appelant au respect du droit international et de l'intégrité territoriale de la Syrie.
Le régime israélien a commencé à intensifier sensiblement ses actes d'agression meurtrière contre la Syrie à la fin du mois dernier, dans le contexte d'une tentative généralisée du groupe Hay'at Tahrir al-Sham (HTS) de prendre le contrôle de ce pays arabe.
Le HTS, qui menait déjà une campagne armée féroce contre la nation, a réussi à envahir le pays en décembre dernier.