Date de publication11 Feb 2025 - 7:03
Code d'article : 667316

L'Iran et l'Arabie saoudite condamnent les propos de Netanyahu sur la Palestine

Taghrib(APT)
Taghrib(APT)- Le ministre iranien des Affaires étrangères a fermement condamné les propos du Premier ministre israélien suggérant la création d'un « État palestinien en Arabie saoudite », les qualifiant d'acte d'agression sans précédent qui menace la paix et la sécurité régionales.
L
A a fait ces remarques lors d'une conversation téléphonique avec son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan, lundi, dans un contexte de tensions croissantes concernant les soi-disant propositions américano-israéliennes pour les Palestiniens de la bande de Gaza et les affaires plus larges qui les concernent.

Araghchi a dénoncé la déclaration de Netanyahu comme un « acte de provocation éhonté » et a averti qu'une telle rhétorique illustrait les ambitions expansionnistes du régime israélien.

« Ces remarques sont une indication claire de l'imprudence sans précédent du régime occupant et constituent une menace directe pour la paix et la sécurité dans la région [de l'Asie occidentale] », a-t-il déclaré, a rapporté PressTV.

Le responsable a également dénoncé les responsables israéliens qui cherchent à effacer l’identité palestinienne au moyen de déplacements forcés et de l’expansion des colonies illégales du régime.

Netanyahou a eu cette idée après que le président américain Donald Trump a déclaré que les États-Unis cherchaient à « s’approprier » Gaza dans le cadre d’un soi-disant plan qu’il a présenté sous le couvert de « reconstruire » le territoire palestinien ravagé par la guerre.

Lundi également, Trump a insisté sur le fait que les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza n’avaient pas le droit de retourner sur la bande côtière après la « prise de contrôle », affirmant qu’ils trouveraient « de meilleurs logements » ailleurs.

Araghchi a ensuite critiqué les propositions américano-israéliennes visant à expulser de force les Palestiniens de Gaza, les qualifiant de partie d’un plan colonial plus vaste visant à éliminer la souveraineté palestinienne.

Il a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives contre ce qu’il regrette être une tentative systématique d’effacer la cause palestinienne de libération de l’occupation et de l’agression israéliennes meurtrières soutenues par l’Occident.

L’Iran a également appelé à la tenue d’une réunion extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour aborder la question.

Araghchi a quant à lui souligné la nécessité d’une coopération régionale et internationale pour empêcher ce qu’il a qualifié de tentatives de « normalisation » du génocide et de l’anarchie par le régime israélien.

Il a appelé le monde musulman et la communauté internationale dans son ensemble à adopter des mesures immédiates pour garantir la responsabilité des atrocités commises par le régime à Gaza et en Cisjordanie occupée.

Au cours de l’appel téléphonique, bin Farhan a fait part de l’opposition de l’Arabie saoudite au déplacement forcé des Palestiniens de Gaza ou d’autres territoires palestiniens.

Il a fait écho aux inquiétudes d’Araghchi concernant les propos de Netanyahou, les rejetant comme non fondés et évoquant le soutien du royaume à l’autodétermination palestinienne.

Récemment, les Comités de résistance palestiniens, qui regroupent un certain nombre de mouvements de résistance, ont également émis une forte condamnation en réponse aux déclarations de Trump, qualifiant ses propos de délirants et enracinés dans la fantaisie.

Les groupes ont rejeté la comparaison de Trump avec Gaza, qu’ils ont décrite comme une extension de l’arrogance historique américaine envers les nations opprimées.

« La terre de Gaza est imprégnée du sang de milliers de martyrs et de civils blessés. Elle n’est pas à vendre et elle sera toujours un cimetière et un cauchemar pour les occupants et les tyrans », peut-on lire dans le communiqué.

Les comités de résistance ont également qualifié les déclarations répétées de Trump sur le déplacement des Palestiniens de preuve de son ignorance et de sa croyance en une illusion de pouvoir absolu.

Les comités ont insisté sur le fait que malgré cette rhétorique, le peuple palestinien restait ferme sur sa terre, résistant à tout déplacement forcé.

Le porte-parole du mouvement de résistance Hamas basé à Gaza, Abdel-Latif al-Qanoua, a également dénoncé les propos de Trump, affirmant que Gaza n’était pas une marchandise immobilière, mais une partie intégrante du territoire palestinien.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, il a souligné que les tentatives d’éliminer la cause palestinienne ne seraient pas acceptées.

« L’occupation cherche à se soustraire à ses engagements dans le cadre des accords existants, mais nous restons déterminés à résister », a affirmé al-Qanoua, ajoutant que le régime israélien n’avait pas non plus respecté les aspects humanitaires des accords précédents.

En outre, cinq États arabes, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Égypte et la Jordanie, ont conjointement rejeté la proposition de Trump de déplacer la population de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie.

Dans une lettre adressée au secrétaire d’État américain Marco Rubio, les pays ont déclaré que la reconstruction de Gaza devait impliquer son propre peuple et que les Palestiniens ne devaient pas être expulsés de force de leur terre. La lettre soulignait que les efforts de reconstruction devaient se faire avec la participation active des Palestiniens et le soutien international plutôt que par le biais de déplacements.
https://taghribnews.com/vdcdf5099yt09s6.4a2y.html
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