Dans une lettre adressée le 27 janvier au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au Président du Conseil de sécurité de l’ONU, Amar Bendjama, Amir Saeed Iravani a déclaré que l’Iran avait subi des actes incessants de terreur, de subversion et d’agression orchestrés par des groupes terroristes et soutenus par des acteurs extérieurs depuis 1979.
Ce qui suit est le texte de sa lettre :
Au nom de Dieu, le Plus Compatissant, le Plus Miséricordieux
Excellence,
Sur instruction de mon gouvernement, j’ai l’honneur de vous transmettre une encyclopédie de 23 323 victimes iraniennes du terrorisme (voir annexe). Cette compilation exhaustive souligne que la République islamique d’Iran est non seulement un pionnier dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi une nation qui a payé un lourd tribut en étant l’une de ses principales victimes depuis la révolution de 1979. Depuis le tout début de la révolution, la République islamique d’Iran a subi des actes incessants de terreur, de subversion et d’agression orchestrés par des groupes terroristes et soutenus par des acteurs extérieurs. Environ 23 000 Iraniens innocents, dont des femmes et des enfants, ont perdu la vie dans ces actes odieux, qui ont visé des civils sans discrimination et violé de manière flagrante le droit international, notamment les normes et le droit des droits de l'homme.
Pendant plus de quatre décennies, la République islamique d'Iran a été confrontée à des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent, notamment :
- L'émergence de groupes terroristes soutenus par l'étranger le long des villes frontalières de l'Iran.
- Les assassinats systématiques de scientifiques nucléaires par des agents du régime israélien.
- Les assassinats de hauts fonctionnaires et de citoyens ordinaires par l'organisation des Moudjahidine du peuple (MKO).
- Les incursions de groupes takfiris transrégionaux comme l'ISIS-K (Daesh) dans le domaine de la sécurité iranienne.
- Les assassinats de conseillers militaires iraniens jouant un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme international en Asie occidentale.
- Le martyre de plus de 4 000 agents des forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de stupéfiants souligne les sacrifices consentis par une nation leader dans la lutte contre ce fléau mondial.
Ces attaques reflètent une stratégie délibérée visant à utiliser le terrorisme comme une arme à des fins politiques. Plus de 30 groupes terroristes, dont Al-Qaïda, ISIS-K (Daesh), MKO, Komala, PJAK, Jaish al-Adi et Jundallah, ont été impliqués dans ces crimes odieux, recevant souvent un soutien financier, logistique et politique de puissances extérieures. Parmi les exemples les plus flagrants de cette campagne figurent les assassinats systématiques de responsables gouvernementaux, de scientifiques et de civils, perpétrés avec le soutien tacite d’acteurs extérieurs. Ces actes d’agression et de terrorisme persistants constituent des crimes contre le peuple iranien et une violation flagrante des principes consacrés par la Charte des Nations Unies, en particulier ceux qui garantissent la souveraineté de l’État et la protection des civils.
Compte tenu de ce qui précède, la République islamique d'Iran condamne dans les termes les plus énergiques le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, le considérant comme l'une des menaces les plus graves à la paix et à la sécurité internationales. L'Iran reste résolu à lutter contre le terrorisme et à promouvoir la paix et la stabilité régionales, conformément au droit international. Toutefois, la communauté internationale doit reconnaître les profondes souffrances endurées par le peuple iranien au cours de décennies d'hostilité et de terrorisme. Il est impératif que les voix des victimes soient entendues et respectées, à l'abri de l'ombre de deux poids deux mesures ou d'accusations sans fondement.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre comme document du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale au titre du point 110 de l'ordre du jour intitulé « Mesures visant à éliminer le terrorisme international ».
Je vous prie d'agréer, Excellence, l'assurance de ma très haute considération.