La forte participation aux élections renforcera l'Iran

Dans un discours à la nation prononcé deux jours avant l'ouverture des bureaux de vote de la 13e élection présidentielle iranienne, le Guide a qualifié le vote à venir de "décisif".

L'ayatollah Khamenei a commencé ses remarques mercredi (16 juin), diffusées en direct sur la télévision d'État et les médias sociaux, en soulignant les aspects républicains et islamiques de l'établissement de l'Iran.

Il a déclaré que les médias américains et anglais, ainsi que leurs "mercenaires", avaient tenté de creuser un fossé entre le peuple iranien et l'establishment en essayant de décourager les gens de participer à l'élection présidentielle "parce que rester loin des élections, c'est rester loin de l'establishment".

"Mais la majorité du peuple a montré que quoi que... (les médias étrangers) disent, le peuple fera le contraire", a déclaré l'Ayatollah Khamenei.

Le Guide a déclaré que les élections devraient être considérées comme étant au-delà de la politique des factions et des tendances politiques, qualifiant la participation aux élections "d'acte de vertu."

L'Ayatollah Khamenei a déclaré qu'un taux de participation élevé aux élections signifiait que l'establishment bénéficiait du soutien populaire, ce qui, selon lui, aurait un "impact unique" sur la puissance de l'Iran au niveau international.

Il a déclaré que les ennemis de l'Iran cherchaient à décourager la participation aux élections car ils savaient que si l'establishment iranien n'avait pas le soutien de la population, ils seraient en mesure de déstabiliser le pays.

Le Leader a déclaré qu'une faible participation aux élections entraînerait une pression plus forte sur l'Iran de la part des ennemis du pays, et vice versa.

L'Ayatollah Khamenei a déclaré que les élections dans la République islamique ont toujours été saines, et que le fait que des présidents aux opinions politiques parfois divergentes aient été élus dans le passé en est la preuve.

Le leader a également rejeté l'idée que l'élection du 18 juin n'est pas compétitive, et a cité comme preuve les affrontements verbaux et intellectuels qui ont eu lieu lors des trois débats présidentiels.

L'Ayatollah Khamenei s'est moqué de certains pays "où une tribu dirige l'Etat" et "où les gens ne savent pas distinguer une urne d'une boîte à fruits" mais qui lancent des réseaux de télévision 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et propagent l'idée que les élections ne sont "pas démocratiques" en Iran.

Le Leader a déclaré que certains Iraniens de la classe inférieure hésitaient à participer aux élections parce qu'ils pensaient que leurs problèmes économiques n'avaient pas été résolus par les administrations précédentes. Il a reconnu que leurs préoccupations étaient vraies, mais a déclaré que "leur décision (de ne pas voter) ne l'est pas."

L'Ayatollah Khamenei a exhorté les jeunes iraniens - "toujours à l'avant-garde et qui font toujours avancer les autres" - à promouvoir également la participation à l'élection du 18 juin.

Le Guide a également demandé aux autorités de s'assurer en premier lieu que la santé des électeurs ne sera pas compromise par la pandémie de COVID-19, que les bulletins de vote arriveront à temps et qu'il n'en manquera dans aucun bureau de vote, que le scrutin pourra se dérouler correctement pour les Iraniens expatriés à l'étranger et que toute violation sera réprimée.

L'Iran organise sa 13e élection présidentielle le 18 juin. Trois candidats se sont retirés de la course, mais quatre autres sont encore en lice. Selon le ministère iranien de l'intérieur, plus de 59 millions d'Iraniens ont le droit de voter lors de cette élection.