"Malheureusement, simplement à cause de l'obstruction d'un pays, le Conseil de sécurité n'a pas été en mesure de parler d'une seule voix", a déclaré Wang Yi lors d'une réunion d'urgence du Conseil dimanche.
Depuis lundi, pas moins de 192 Palestiniens, dont 58 enfants et 34 femmes, sont morts au cours d'une escalade significative des attaques de l'armée israélienne contre Gaza, selon le ministère de la santé de Gaza.
Une frappe a récemment tué une famille de 10 personnes, dont huit enfants.
Plus de 1 200 autres personnes ont également été blessées jusqu'à présent.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a toutefois déclaré que les frappes du régime contre Gaza devaient se poursuivre "avec toute leur force".
"Nous agissons maintenant, aussi longtemps que nécessaire", a-t-il déclaré, affirmant que l'agression était nécessaire "pour rétablir le calme" et "prendra du temps" pour cesser.
Des dizaines d'autres personnes sont mortes dans le territoire palestinien occupé par Israël en Cisjordanie, notamment dans la ville sainte d'al-Qods, lors des attaques du régime contre les fidèles et les manifestants palestiniens.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG, Israël a arrêté 1 500 Palestiniens en Cisjordanie depuis début avril.
Les États-Unis qui, tout au long de l'histoire du Conseil de sécurité, ont protégé le régime contre toute responsabilité sur la scène internationale, ont jusqu'à présent empêché le Conseil de publier ne serait-ce qu'un simple communiqué de presse demandant à Tel Aviv de mettre fin à son agression.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Vershinin, s'est adressé à la même réunion, condamnant fermement le recours à la violence contre les civils et critiquant les efforts d'Israël pour manipuler le statu quo dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville d'al-Qods.
Il a réitéré l'appel de Moscou à une réunion urgente du "Quartet" pour le Moyen-Orient, qui réunit son pays, les États-Unis, les Nations unies et l'Union européenne, afin de faire face à l'escalade.
À l'ouverture de la réunion de dimanche, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié la violence de "tout à fait effroyable".
Le mouvement palestinien du Hamas, qui a son siège à Gaza, et son homologue du Jihad islamique ont tiré des milliers de missiles en direction des territoires occupés en guise de représailles.
Dimanche également, les combattants de Gaza ont lancé un nouveau barrage de roquettes contre le centre et le sud des territoires occupés.
Selon l'armée israélienne, c'est la première fois que les territoires occupés sont visés par autant de projectiles dans un espace de temps relativement court.
Le sénateur américain Bernie Sanders, quant à lui, a reproché à Washington de prodiguer des milliards d'aide militaire au régime israélien qui, en retour, utilise cet argent pour des violations des droits de l'homme.
"La dévastation de Gaza est inadmissible. Nous devons appeler à un cessez-le-feu immédiat", a-t-il tweeté.
"Nous devons également examiner de près les près de 4 milliards de dollars par an d'aide militaire à Israël. Il est illégal que l'aide américaine soutienne des violations des droits de l'homme", a ajouté M. Sanders.
Ailleurs dans le monde, la question de la Palestine a servi de point de ralliement, même parmi des factions et des États potentiellement divergents.
En Irak, diverses factions politiques, culturelles et sociales ont entonné un chœur de protestation contre les atrocités israéliennes.
