Jeudi après-midi, il a été révélé aux médias que les trois puissances européennes, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, ont abandonné leur projet d'adopter une résolution anti-iranienne au Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Dans la déclaration commune publiée après avoir modifié leur décision, les E3 ont une fois de plus affirmé qu'ils étaient pleinement engagés dans l'accord nucléaire avec l'Iran ou le Plan d'action global conjoint (PAGC).

La troïka européenne a souligné que l'accord, une fois mis en œuvre, est dans l'intérêt de la sécurité de toutes les parties.

La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont ensuite accusé l'Iran de "violer" le PAGC et ont déclaré qu'elles étaient préoccupées.

Après le retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire entre les puissances mondiales et l'Iran en mai 2018 et l'imposition de sanctions sans précédent à la nation iranienne, suivi de l'indifférence des parties européennes quant à la nécessité de compenser les pertes de l'Iran suite à la violation de l'accord international par les Etats-Unis, l'Iran a commencé à réduire ses engagements au titre du PAGC en cinq étapes et a finalement suspendu la mise en œuvre volontaire du protocole additionnel le lundi 22 février à minuit.

Avant de mettre fin au protocole additionnel, l'Iran avait commencé à enrichir de l'uranium à 20 % de pureté conformément à un texte de loi approuvé par le Parlement, appelé Plan d'action stratégique pour contrer les sanctions, au début du mois de décembre dernier, fixant au 21 février la date limite à laquelle l'administration Biden devait lever les sanctions américaines.