Date de publication25 Sep 2017 - 12:35
Code d'article : 285449

Algérie tente de sortir de la crise des déficites

Taghrib (APT)
Confrontée depuis trois ans à la chute de ses revenus pétroliers, l'Algérie se retrouve contrainte de sortir sa "dernière cartouche" pour tenter de contenir ses déficits: faire tourner la "planche à billets", une arme à double tranchant compte tenu du risque inflationniste.
Algérie tente de sortir de la crise des déficites
C'est la plus grave crise de la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, débutée en 1999. Durant près de 15 ans, le pouvoir algérien a pu s'appuyer sur de confortables revenus pétroliers, et par conséquent une aisance financière qui lui a permis de maintenir la paix sociale et mettre son pays à l'abri du tumulte du Printemps arabe.

En 2011, alors que la révolte éclatait dans plusieurs pays de la région, le prix du baril dépassait les 110 dollars.

Mais pour ce pays dont l'économie dépend quasi exclusivement des hydrocarbures, les nuages se sont amoncelés à partir de l'été 2014, en même temps que le baril de pétrole voyait son cours divisé par deux.

Comme un symbole, Ahmed Ouyahia, qui avait exécuté il y a 20 ans un douloureux plan d'ajustement structurel dicté par le Fonds monétaire international (FMI), a été rappelé le mois dernier au poste de Premier ministre.


Evoquant la "situation infernale" des comptes publics, ce haut fonctionnaire de 65 ans, surnommé "l'homme du sale boulot", a désormais pour mission de mettre en œuvre le "plan d'action" adopté jeudi dernier par les députés et qui prévoit un recours au financement "non conventionnel".

Le Premier ministre a indiqué qu'il s'agissait d'autoriser la Banque d'Algérie à acheter directement des titres émis par le Trésor: en d'autres termes, à faire "tourner la planche à billets" pour résorber le déficit budgétaire, de 13,7% en 2016.

Le gouvernement avait prévu dans la loi de finances de 2017 un déficit de 8% du PIB mais, selon des experts, cet objectif ne sera pas atteint.

Le nouveau plan d'action intervient alors que le pays a déjà dû renoncer en 2015 à de nombreux projets, à réduire drastiquement les importations et à déprécier sa monnaie, le dinar, d'environ 30%.

Dès 2014, Alger avait en outre puisé abondamment dans un fonds souverain créé au début des années 2000 dans le but de servir "d'épargne" pour les générations futures.

 
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