Crise au Liban: Paris tente de se montrer le sage médiateur
Taghrib (APT)
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé lundi à la "non-ingérence" au Liban, sans toutefois nommer l'Arabie saoudite d'où le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé sa démission, déclenchant une crise politique.
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"Pour que il y ait une solution politique au Liban il faut que chacun des responsables politiques ait évidemment sa totale liberté de mouvement et que la non-ingérence soit un principe de base", a déclaré M. Le Drian en arrivant à une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Bruxelles.
"Nous sommes préoccupés de la situation au Liban parce que le Liban a une longue histoire avec la France, et nous sommes soucieux de sa stabilité, nous sommes soucieux de son intégrité, nous sommes soucieux de la non-ingérence et nous sommes soucieux de la constitution libanaise", a martelé le ministre, qui a souhaité "que le gouvernement libanais puisse se stabiliser le plus vite possible".
Saad Hariri a assuré dimanche qu'il allait rentrer "très bientôt" dans son pays, assurant être "libre" en Arabie saoudite où il se trouve depuis sa démission surprise le 4 novembre. Lors d'un entretien avec la chaîne de télévision libanaise Future.
Dimanche, le président libanais Michel Aoun avait estimé que "la liberté de M. Hariri a été restreinte" en Arabie saoudite au moment où l'ensemble de la classe politique libanaise s'interroge sur la liberté de mouvement du chef du gouvernement.