Les États-Unis réagissent au lancement du satellite Khayyam dans l'espace

"La Russie qui approfondit son alliance avec l'Iran est quelque chose que le monde entier devrait regarder et considérer comme une menace profonde", a affirmé un porte-parole du département d'État dans un échange de courriels avec l'agence Anadolu.

Le satellite iranien "Khayyam" a été mis en orbite depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, exploité par Moscou, marquant ce que l'Iran appelle le début d'une coopération aérospatiale "stratégique" entre Téhéran et Moscou.

Le chef de Roscosmos, Yury Borisov, a salué le lancement comme un "événement marquant dans la coopération bilatérale entre la Russie et l'Iran, qui ouvre la voie à la mise en œuvre de nouveaux" projets communs.

Équipé d'un étage supérieur Fregat, le satellite Khayyam a été mis en orbite mardi par la fusée Soyouz-2.1b, depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan voisin.

Les premières données télémétriques du satellite Khayyam auraient été reçues à la base spatiale de Mahdasht de l'Agence spatiale iranienne (ISA).

Selon les rapports, le satellite sera placé sur une orbite de 500 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Il enverra des images haute résolution quatre fois par jour. Les images de Khayyam seront utilisées pour surveiller les frontières de l'Iran et améliorer les capacités du pays en matière de gestion et de planification dans les domaines de l'agriculture, des ressources naturelles, de l'environnement, de l'exploitation minière et des catastrophes naturelles.

Plus tôt ce mardi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kan'ani, a déclaré dans un tweet : "Le lancement du satellite Khayyam dans l'espace est la dernière réalisation aérospatiale des scientifiques iraniens, qui sert des objectifs pacifiques, et constitue une nouvelle page brillante dans l'histoire des honneurs scientifiques de l'Iran islamique."

"La voie brillante des avancées scientifiques et technologiques de la République islamique d'Iran continue d'avancer, malgré les sanctions et la pression maximale des ennemis", a-t-il ajouté.