Dans une déclaration faite à l'occasion de la quarante-cinquième réunion annuelle des ministres des affaires étrangères du Groupe des 77 et de la Chine, qui s'est tenue lundi à New York, l'ambassadeur permanent de l'Iran auprès des Nations unies, Majid Takht-Ravanchi, a déclaré : "Alors que nous commémorons le 55e anniversaire de l'adoption de la Charte d'Alger, nous devons continuer à rester unis par des aspirations communes et l'identité de nos intérêts économiques, et également rester déterminés à poursuivre nos efforts communs en faveur du développement économique et social, de la paix et de la prospérité."
"Le Groupe des 77 et la Chine, en tant que plus grande organisation intergouvernementale de pays en développement au sein des Nations unies, fournit aux pays en développement les moyens d'articuler et de promouvoir leurs intérêts collectifs et de renforcer leur capacité de négociation conjointe sur toutes les grandes questions économiques internationales au sein du système des Nations unies. Aujourd'hui, près de six décennies après sa création, notre Groupe, malgré les nombreux obstacles et défis auxquels il a été confronté, a fait preuve d'un leadership fort tout au long de ces années et a prouvé que la coopération internationale est le seul moyen de préserver nos valeurs partagées et de relever les défis communs qui se présentent à nous", a-t-il ajouté.
Le diplomate iranien a poursuivi en disant : "Bien que la forme des défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui ait changé par rapport à ceux des premières années de la création de notre groupe, leur nature est restée la même et la seule façon de contrer ces défis est de recourir au multilatéralisme. COVID-19 - comme un signal d'alarme pour le monde entier - nous rappelle une fois de plus que le développement, le bien-être et la prospérité de tous les êtres humains sont interconnectés et interdépendants. Cependant, alors que le monde entier continue à travailler ensemble pour contenir le Covid-19, nous constatons que les Etats-Unis continuent à imposer des mesures coercitives unilatérales, y compris des sanctions économiques illégales, à un certain nombre de pays, y compris ceux qui souffrent grandement des graves conséquences de la pandémie. Ces actes illégaux, d'une part, et l'absence d'action décisive de la part de la communauté internationale pour les contrer, d'autre part, ont transformé l'idéal central du développement durable, à savoir que personne ne doit être laissé pour compte, en une revendication purement décorative et vide de sens. "
" Nous pensons que les crises et les défis internationaux, tels que la pandémie de COVID-19 et l'unilatéralisme, ne peuvent être vaincus sans une véritable réponse collective et des efforts conjoints de tous les pays sous les auspices du multilatéralisme, de la coopération et de la solidarité et conformément à l'esprit de la coordination collective internationale. C'est la raison d'être du G77", a-t-il noté.
