Date de publication23 Jun 2021 - 17:11
Code d'article : 508967

Les tueurs de Khashoggi formés aux Etats-Unis

Taghrib (APT)
Taghrib(APT)-Le Département d'État de l'ère Obama a approuvé une formation paramilitaire aux États-Unis pour les assassins de Khashoggi.
Les tueurs de Khashoggi formés aux Etats-Unis
Un rapport du New York Times publié mardi a révélé que le Département d'État sous l'administration Obama a d'abord accordé une licence en 2014 pour que la Garde royale saoudienne reçoive une formation paramilitaire de la société de sécurité Tier 1 Group basée en Arkansas, qui appartient à Cerberus Capital Management.

Cette formation s'est poursuivie au moins jusqu'à la première année du mandat de l'ancien président Donald Trump, précise le rapport.

Selon Sputnik, quatre agents saoudiens impliqués dans la mort de Khashoggi ont reçu une formation en 2017, indique le rapport, ajoutant que deux des membres avaient également participé à une formation entre octobre 2014 et janvier 2015. La formation paramilitaire dispensée aux Saoudiens portait sur l'adresse au tir sûr, la lutte contre une attaque, la surveillance et le combat rapproché, selon le rapport.

Selon le rapport, rien ne prouve que les responsables américains ayant approuvé la formation ou les dirigeants de Tier 1 Group savaient que les Saoudiens recevant la formation étaient impliqués dans la répression des dissidents en Arabie saoudite.

En février, le bureau américain du directeur du renseignement national a publié un rapport déclassifié évaluant que le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a approuvé une opération visant à tuer ou capturer Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul, en Turquie, en octobre 2018. Les autorités turques ont signalé qu'une scie à os avait été utilisée pour démembrer le corps du journaliste.

Dans la foulée, l'administration Biden a mis en suspens plusieurs contrats d'armement avec l'Arabie saoudite dans le cadre du retrait du soutien aux opérations offensives au Yémen et d'une tentative diplomatique de mettre fin à la guerre dans ce pays. Le président américain a toutefois évité de critiquer le prince héritier saoudien, bien que les services de renseignement de M. Biden aient estimé qu'il avait approuvé l'opération de meurtre ou d'enlèvement du journaliste.

Riyad a d'abord nié avoir eu connaissance de l'endroit où se trouvait Khashoggi, mais a finalement admis qu'il avait été tué et démembré à l'intérieur du consulat. Concernant le rapport, les Saoudiens ont déclaré qu'il contenait des informations inexactes.

L'administration américaine a été sévèrement critiquée pour ne pas avoir imposé de sanctions à l'Arabie saoudite à la suite du meurtre de M. Khashoggi, ses détracteurs accusant Washington de faire deux poids, deux mesures. Toutefois, une telle position pourrait s'expliquer par le fait que les États-Unis ne veulent pas risquer leurs lucratives ventes d'armes au Royaume. Utilisant exactement ce raisonnement, l'ancien président américain Donald Trump a admis publiquement qu'il ne voulait pas mettre en danger les ventes d'armes américaines en insultant les Saoudiens.
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