La Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan et le Bureau des droits de l'homme des Nations unies attribuent cette baisse des pertes civiles en partie à un changement tactique apparent des insurgés, qui ont opté pour des assassinats ciblés, à une diminution du nombre d'attentats suicides et à une baisse brutale des pertes attribuées aux forces militaires internationales.

Pourtant, l'Afghanistan reste l'un des endroits les plus meurtriers du monde pour les civils. Un aspect affligeant du conflit reste l'impact disproportionné sur les femmes et les enfants afghans, qui représentent 43 % de toutes les victimes.

Les attaques visant les civils comprennent des agressions contre les membres du système judiciaire, les médias et les militants. Les minorités religieuses, en particulier la population musulmane chiite, dont la plupart appartiennent également à l'ethnie Hazara, et la population sikh ont également été visées.

Le nombre total de victimes civiles en 2020 s'élève à 8 820, dont 3 035 tués et 5 785 blessés, soit moins de 10 000 pour la première fois depuis 2013. Le total de l'année dernière était en baisse de 15 % par rapport à 2019, selon l'ONU, rapporte AP.

L'Afghanistan a connu une recrudescence des bombardements, des assassinats ciblés et de la violence sur le champ de bataille alors que les négociations de paix au Qatar entre les talibans et le gouvernement afghan sont au point mort. Cela fait plus d'un mois que les deux parties se sont rencontrées pour la dernière fois