Ce carnage a mis fin à des années de calme dans cette ville isolée, célèbre pour son ancien héritage bouddhiste, qui a évité ce genre d'attaques à grande échelle qui sont monnaie courante ailleurs dans ce pays déchiré par la guerre.
Ce double attentat est la dernière grande attaque en Afghanistan, où la violence a augmenté ces derniers mois, alors même que les négociateurs des talibans et du gouvernement afghan se réunissent pour des négociations de paix à Doha, la capitale qatarie.
"Quatorze personnes ont été tuées et 45 autres blessées dans deux explosions (de bombes)", a déclaré à l'AFP le chef de la police de Bamiyan, Zabardast Safi, ajoutant qu'un agent de la circulation figurait parmi les personnes tuées.
Les explosifs ont été placés dans deux endroits différents, a déclaré le porte-parole de la police de Bamiyan, Reza Yosufi, ajoutant que deux suspects avaient été arrêtés.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Tariq Arian, a confirmé le bilan.
"Nous enquêtons sur les explosions mortelles à Bamiyan", a-t-il déclaré.
"C'est un crime impardonnable".
Aucun groupe n'a immédiatement revendiqué les explosions, et les talibans ont nié toute implication.
Les explosions se sont produites devant un marché et près d'un hôpital à Bamiyan, a déclaré à l'AFP le résident local Anwar Saadatyar.
"Quand j'ai atteint le marché... il y avait encore du sang et des morceaux de corps partout. L'explosion s'est produite alors que les gens étaient occupés à faire leurs courses", a-t-il déclaré lors d'un entretien téléphonique.
Sur le deuxième site de l'explosion, près de l'hôpital, la plupart des victimes étaient des étudiants, a déclaré M. Saadatyar.
"J'ai visité l'hôpital plus tard et j'ai vu des gens pleurer pour leurs proches qui ont été tués ou blessés dans les explosions", a-t-il dit.
"Il y avait tellement de blessés que les médecins ne savaient pas qui soigner en premier. Je n'oublierai jamais cette scène", a-t-il indiqué.