Le premier ministre pakistanais dénonce le président français pour avoir encouragé l'islamophobie

Le commentaire de Khan, dimanche, fait suite aux remarques controversées du président français la semaine dernière après qu'un agresseur de 18 ans, identifié comme Abdullakh Anzorov, ait décapité le professeur d'histoire français Samuel Paty devant son école en banlieue parisienne.

Paty avait soulevé la controverse et provoqué la colère en montrant les caricatures diffamatoires. L'agresseur a été abattu par la police peu après le meurtre.           

Macron avait parlé de son combat contre le "séparatisme islamiste" qui, selon lui, menace de prendre le contrôle de certaines communautés musulmanes en France. Il a également déclaré que Paty avait été décapité parce que les "islamistes" voulaient "notre avenir".

Le premier ministre pakistanais, dans un certain nombre de tweets, a déclaré dimanche que "C'est un moment où Macron aurait pu apporter une touche de guérison et refuser l'espace aux extrémistes plutôt que de créer une polarisation et une marginalisation supplémentaires qui conduisent inévitablement à la radicalisation".

    "Il est regrettable qu'il ait choisi d'encourager l'islamophobie en s'attaquant à l'Islam plutôt qu'aux terroristes qui commettent des actes de violence, qu'il s'agisse de musulmans, de suprémacistes blancs ou d'idéologues nazis", a ajouté M. Khan.

Au début de ce mois, M. Macron a également mis en colère les musulmans du monde entier en déclarant que "l'Islam est une religion qui est en crise partout dans le monde".

"En attaquant l'Islam, sans en avoir la moindre compréhension, le président Macron a attaqué et blessé les sentiments de millions de musulmans en Europe et dans le monde", a ajouté M. Khan.