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Des manifestants libanais critiquent un hebdomadaire français

Taghrib (APT)

24 Oct 2020 - 16:27

Des manifestants libanais ont mis le feu au drapeau français dans la capitale Beyrouth pour exprimer leur colère contre la réimpression satirique hebdomadaire de caricatures sacrilèges contre le prophète Mahomet (SAWA).


Des manifestants libanais ont condamné l'hebdomadaire français pour avoir publié des caricatures sacrilèges du prophète Mohammad

Ils ont brûlé le drapeau lors d'une manifestation devant l'ambassade de France dans la capitale libanaise, Beyrouth, vendredi.

La manifestation a eu lieu deux jours après que les caricatures blasphématoires du prophète Mahomet (SAWA), publiées par le journal satirique français Charlie Hebdo, aient été exposées pendant plusieurs heures dans les hôtels de ville de Montpellier et de Toulouse.

Cette mesure s'inscrivait dans le cadre d'un hommage au professeur d'histoire Samuel Paty, qui a soulevé la controverse et provoqué l'indignation en montrant les dessins insultants de Charlie Hebdo à ses élèves.

Il a été assassiné devant son école en banlieue parisienne le 16 octobre par un agresseur de 18 ans, identifié comme étant le Tchétchène Abdullakh Anzorov, qui a été abattu par la police peu après le meurtre.

Depuis lors, la police française a effectué des descentes dans des maisons et des mosquées musulmanes et a arrêté plus d'une douzaine de personnes dans le cadre d'une enquête sur cet incident.

Le président Emmanuel Macron a décrit Paty comme un "héros tranquille" et lui a décerné à titre posthume la Légion d'honneur, la plus haute distinction civile française.

Les jeunes Libanais sont également en colère contre l'ingérence de Macron dans les affaires intérieures de leur pays, qui a obtenu son indépendance de la domination coloniale française il y a plus de sept décennies.

Macron s'est rendu au Liban à deux reprises depuis l'explosion du 4 août dans le port de Beyrouth qui a tué près de 200 personnes et causé des milliards de dollars de dégâts.

Au cours de ces voyages, il a appelé à un "nouveau pacte politique" entre les factions politiques libanaises et a proposé aux autorités une feuille de route pour débloquer des milliards de dollars de fonds provenant de la communauté internationale.

Lors d'une rencontre avec le président Michel Aoun, M. Macron a menacé les dirigeants libanais de sanctions s'ils ne se soumettaient pas aux réformes et à un "changement politique", a rapporté la chaîne d'information télévisée libanaise arabophone al-Mayadeen.

Jeudi, Aoun a mis sur écoute Saad Hariri, l'ancien premier ministre en difficulté qui a démissionné à la fin de l'année dernière au milieu des protestations, pour essayer à nouveau de former un nouveau gouvernement qui puisse sortir le pays de la pire crise économique qu'il ait connue depuis des décennies.

Hariri s'est engagé à former "un cabinet d'experts non politiquement alignés avec la mission de réformes économiques, financières et administratives contenue dans la feuille de route de l'initiative française".

"Je m'efforcerai de former un gouvernement rapidement car le temps presse", a-t-il ajouté, en qualifiant cette initiative de "seule et dernière chance pour le pays".

 


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