Date de publication24 Oct 2020 - 12:54
Code d'article : 479727

Manifestation contre les violences policières et la répression au Nigeria

Taghrib (APT)
Depuis le 8 octobre, des milliers de Nigérians manifestent contre les violences policières, en se ralliant sous la bannière de #EndSARS, du nom d'une unité de police controversée. Après la répression sanglante du mouvement de contestation, l'ONU appelle au respect des droits de l'Homme mais le président Muhammadu Buhari se montre intransigeant.
Manifestation contre les violences policières et la répression au Nigeria
La jeunesse nigériane est dans la rue. Depuis début octobre, un mouvement de contestation secoue le pays. Au cri de "#EndSARS" (mettons fin à la Sars, une unité spéciale de la police contre le vol), il réclame la fin de l'impunité des violences policières, mais aussi un changement du système politique.

La mobilisation #EndSARS a commencé en ligne le 3 octobre 2020, lorsqu'une vidéo montrant des officiers de la cette unité spéciale en train de brutaliser deux jeunes hommes avant de tirer sur l'un d'eux est devenue virale.

"C'est le meurtre des mains de la SARS d'un jeune dans l'État du Delta (sud), qui a mis le feu aux poudres", rappelle Laurent Fourchard, directeur de recherche au Centre de recherches internationales (Ceri) et spécialiste du Nigeria, interrogé par France 24. "Cette unité de la police s'est fait connaître pour ses exactions extrajudiciaires en torturant et en tuant un grand nombre de jeunes. Elle fait dans l'extorsion. Elle agit sans plaques et sans uniformes", explique Laurent Fourchard à France 24.

Le fondateur de l'unité lui-même, Fulani Kwajafa, dit ne pas reconnaître la force qu'il avait fondée en 1984. "Le Sars d'aujourd'hui n'est pas le même Sars que celui que j'ai créé", a-t-il affirmé dans une interview récente avouant se sentir "triste" et "coupable" face à ces dérives.

 
https://taghribnews.com/vdcauony049n001.z5k4.html
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