"Je ne pouvais pas imaginer un pire choix pour accueillir le sommet du G20", a déclaré le député Ilhan Omar lors d'une conférence de presse annonçant la lettre adressée à Pompeo pour demander le boycott. "Le gouvernement saoudien est en contradiction totale avec tous les idéaux que nous prétendons défendre en tant qu'Américains. C'est une monarchie absolue sans aucune forme de représentation démocratique. Il viole constamment les droits des femmes et tue des personnes innocentes, y compris ses propres citoyens."
L'Arabie Saoudite devrait accueillir le sommet virtuel des leaders mondiaux à partir de sa capitale, Riyad, à partir du 21 novembre. Mais les violations des droits de l'homme sont au centre de l'attention alors qu'une liste croissante de dirigeants rejette l'engagement avec l'Arabie Saoudite.
Le Parlement européen a voté la réduction de sa participation au G20. Les maires de Londres, Paris, New York et Los Angeles ont tous boycotté le sommet urbain des pays du G20 en raison de préoccupations liées aux droits de l'homme. Et cet automne, l'Arabie saoudite n'a pas réussi à obtenir un siège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
Omar et le député Jan Schakowsky, D-Ill, se sont joints aux membres des familles des militants emprisonnés pour demander à l'administration Trump mercredi de défendre les femmes et ceux qui ont été détenus, torturés et tués par l'Arabie saoudite, y compris l'écrivain Jamal Khashoggi, a rapporté Fox News.
"Si nous voulons être la nation qui défend les droits de l'homme, la justice et la responsabilité, il est essentiel que les États-Unis retirent leur pleine participation au G20 de cette année tant qu'il sera accueilli par les Saoudiens et à Riyad", a déclaré M. Schakowsky.
Le Département d'État américain n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires.
La lettre indique que les États-Unis ne devraient pas participer à moins que la monarchie saoudienne ne mette fin "à son bilan de violations des droits de l'homme, de politique étrangère imprudente et de destruction de l'environnement".
Parmi les demandes spécifiques : libérer de prison les militants des droits de l'homme et des femmes, faire en sorte que les responsables du meurtre de Khashoggi rendent véritablement compte de leurs actes, mettre fin à la guerre contre le Yémen, permettre aux journalistes de faire des reportages librement et réduire les émissions de gaz à effet de serre de la société d'État Saudi Aramco, un important producteur de combustibles fossiles.
Les législateurs ont soulevé des préoccupations particulières pour les femmes en Arabie Saoudite et ont appelé à l'abolition du système de tutelle masculine, et à l'abrogation des lois qui donnent aux maris un contrôle absolu sur leurs femmes.
"Aujourd'hui, les droits de l'homme et les normes de la société civile sont menacés dans le monde entier", indique la lettre. "Notre gouvernement a l'obligation de veiller à ce que les réunions du G20 ne soient pas utilisées par les gouvernements hôtes pour masquer ou cacher leurs propres pratiques répressives et destructrices pour l'environnement".
