Trudeau réagissait dans un tweet posté sur son compte dans lequel il écrivait, notamment, que « ce genre de comportement ne sera pas toléré ».
Il a fait part de son soutien à la communauté musulmane de Toronto en indiquant que les « citoyens du pays doivent faire plus pour lutter contre la haine et nous le ferons ».
Le Conseil national des Musulmans canadiens (CNMC) a fait état, lundi, de menaces reçues par une mosquée de la ville de Toronto, capitale de la province de l’Ontario, menaces qui faisaient référence aux attentats de Christchurch, en Nouvelle-Zélande en 2019.
Des fusillades perpétrées dans deux mosquées de la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, avaient fait, le 15 mars 2019, 49 morts et 48 blessés.
« Une mosquée, située au centre-ville de Toronto, a reçu une série de messages menaçants, dont l’un d’eux faisait référence aux attentats de Christchurch », lit-on dans le communiqué du CNMC.
Le Conseil a préféré de ne pas révéler le nom de la mosquée en question, afin « d'éviter que ses responsables ne reçoivent davantage de menaces ».
Les responsables du lieu de culte musulman ont décidé de fermer la mosquée, en prenant en considération « les conseils de divers experts ».
Justifiant cette décision, le président du CNMC Mustafa Farooq, a déclaré dans une interview accordée à CBC News (chaîne de télévision publique), que « les messages étaient extrêmement violents et lorsque nous recevons de telles menaces, nous ne les prenons pas à la légère. Et c'est pourquoi la mosquée a été fermée et reste fermée ».
« C'est inacceptable. De telles menaces doivent cesser et un plan d'action national pour démanteler ce genre de groupes suprémacistes blancs, néonazis, violents, islamophobes ou xénophobes est nécessaire », a-t-il renchéri.
Le 13 septembre écoulé, Mohamed-Aslim Zafis, un gardien d’une mosquée, à Toronto toujours, a été tué par un individu âgé de 34 ans, qui aurait utilisé les médias sociaux pour partager et publier du contenu lié à un groupe néonazi.
La police torontoise a annoncé, de son côté, avoir diligenté une enquête en lien avec le communiqué du Conseil national des Musulmans canadiens.
A son tour, John Tory, le maire de Toronto, la plus grande métropole canadienne, est monté au créneau pour affirmer que « ces menaces sont totalement inacceptables et ne seront pas tolérées ».
« Toute forme de haine et de discrimination envers un lieu de culte et ceux qui le visitent ne sera pas acceptés dans notre ville », a-t-il relevé.