Intifada palestinienne : Comment Israël a orchestré une prise de contrôle sanglante

La deuxième Intifada - communément appelée Intifada al-Aqsa par les Palestiniens - a commencé après que le chef de l'opposition israélienne de l'époque, Ariel Sharon, ait déclenché le soulèvement lorsqu'il a pris d'assaut le 28 septembre 2000 le complexe de la mosquée al-Aqsa à Al-Qods occupé avec plus de 1 000 policiers et soldats lourdement armés.

Ce geste a suscité une vive indignation parmi les Palestiniens qui venaient de marquer l'anniversaire du massacre de Sabra et Chatila en 1982, dont Sharon a été jugé responsable pour ne pas avoir mis fin à l'effusion de sang, à la suite de l'invasion du Liban par Israël.

Mais avant la décision controversée de Sharon, la frustration et la colère avaient augmenté année après année parmi les Palestiniens sur la toile de fond du refus des gouvernements israéliens successifs de respecter les accords d'Oslo et de mettre fin à l'occupation.

Diana Buttu, une analyste basée à Ramallah et ancienne conseillère des négociateurs palestiniens sur Oslo, a déclaré à Al Jazeera : "Tout le monde, y compris les Américains, avertissait les Israéliens que les Palestiniens atteignaient un point d'ébullition et qu'il fallait se calmer. Au lieu de cela, ils ont encore augmenté le feu.

"La visite de Sharon a été l'étincelle qui a allumé l'Intifada, mais les bases ont été jetées dans les années qui ont précédé".

Selon l'accord d'Oslo du 4 mai 1999, il était censé y avoir une Palestine indépendante, a noté M. Buttu, ajoutant que depuis le début des négociations en 1993 jusqu'au début de l'Intifada, "ce que nous avons vu était une expansion rapide des colonies israéliennes".