Date de publication15 Aug 2020 - 11:34
Code d'article : 472628

Les Etats-Unis en colère après leur défaite au Conseil de sécurité

Taghrib (APT)
Une défaite historique des Etats-Unis au Conseil de la sécurité de l'ONU après des efforts de ce pays à prologer l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran.
Les Etats-Unis en colère après leur défaite au Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté, vendredi 14 aout, une résolution américaine visant à prolonger l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran qui expire en octobre, suscitant la colère des Etats-Unis qui ont dénoncé un vote « inexcusable ».

Le projet de Washington n’a été approuvé que par deux pays, a annoncé l’Indonésie, qui préside actuellement cette instance.

Deux autres, la Russie et la Chine, ont voté contre et les onze membres restants du Conseil se sont abstenus, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, alliés européens des Etats-Unis.

Si le texte avait obtenu neuf voix favorables, Pékin et Moscou auraient certainement opposé leur veto, mais cela n’a pas été nécessaire.

« Les Etats-Unis n’abandonneront jamais leurs amis dans la région qui attendaient davantage du Conseil de sécurité. Nous continuerons à travailler pour faire en sorte que le régime théocratique ne soit pas libre d’acheter et de vendre des armes qui menacent le coeur de l’Europe, du Moyen-Orient et au-delà », a déploré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.

Selon le secrétaire d’Etat américain, l’institution mondiale, qui regroupe notamment les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France), « a échoué aujourd’hui à remplir sa mission fondamentale », à savoir « maintenir la paix et la sécurité internationales ».

L’embargo sur les armes arrive en effet à expiration le 18 octobre, selon les termes de la résolution entérinant cet accord.

Or, bien que le président Donald Trump ait retiré en 2018 les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’il jugeait insuffisant, la diplomatie américaine menace désormais d’invoquer son statut de pays « participant » à ce même texte, issu de la résolution de 2015, pour imposer unilatéralement le rétablissement des sanctions de l’ONU levées en échange des engagements nucléaires iraniens.

Une telle manoeuvre, sur la base d’un argument juridique contesté par de nombreux membres du Conseil, y compris parmi les alliés européens de Washington, risquerait de pousser l’Iran à claquer définitivement la porte de

l’accord nucléaire, dont il a déjà commencé à se désengager. Et donc à acter la mort du texte de 2015.

Mike Pompeo n’a pas directement réitéré cette menace dans son communiqué après le vote.

Les détracteurs de la démarche américaine soupçonnent l’administration Trump de vouloir justement parvenir à cette issue fatale avant la présidentielle de novembre aux Etats-Unis, et plusieurs pays pourtant a priori favorables à une prolongation de l’embargo, à l’instar des européens, ont donc refusé de jouer le jeu américain.

 
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