Date de publication9 Apr 2020 - 16:46
Code d'article : 458175

Les Forces occidentales doivent quitter le sol tchadien

Taghrib (APT)
On le voyait venir : le méga défi qu’a lancé le président Déby à l’Occident et qui a consisté à venger le sang de 100 soldats tchadiens, lâchement tués dans une attaque éclair de Boko Haram, est une pilule beaucoup trop dure à avaler pour que l’axe USA/OTAN ne réagisse pas.
Les Forces occidentales doivent quitter le sol tchadien
Au fait, le président Idriss Déby Itno a délaissé les habits civils pour le treillis et est monté en feu en descendant lui-même dans l’arène tel un vrai soldat. Il y a eu là un acte hautement symbolique : Itno dont la duplicité envers l’Occident n’a cessé de lui jouer de mauvais tours, a ainsi prouvé que le sang du soldat tchadien comptait pour lui, plus que toute autre chose et qu’une armée africaine est bien plus forte que mille armées européennes réunies, quand elle veut s’y mettre.

Pour le reste, l’offensive « Colère de Boma » est bien large, se traduisant à la fois sur terre, dans le ciel et en mer, ce qui veut dire qu’un commandement militaire africain peut être élargi et opérer à la fois dans tous les secteurs. Le succès de l’opération est déjà au rendez-vous puisqu’elle a déjà permis de détruire cinq bases du groupe terroriste Boko Haram au Niger et au Nigéria, bases qu’on sait, être placées sous la protection indirecte des pays qui ont Boko Haram de toutes pièces pour éterniser leur emprise sur cette région ultra stratégique qui se situe entre le Niger, le Nigeria, le Cameroun et le Tchad. Mais il y a plus encore : 

Au-delà des résultats sur le terrain, il faut surtout saluer cette communication offensive du président tchadien. Rester dans les salons feutrés du « palais rose » » (appellation du palais présidentiel) à Ndjamena, et faire dans la routine (deuil national, appel à l’unité, soutien aux forces armées) ne se prêtait pas à la gravité de la situation. Et c’est là que Deby a donné l’exemple aux autres chefs d’État sahéliens et c’est là qu’une riposte anti-tchadienne et anti-Deby est devenue nécessaire.

Colère de Boma a rendu nul et non avenu le G-5 Sahel et c’est l’un des buts recherchés de Déby... Et la riposte du camp d’en face ? Hissène Habré, ex-président tchadien, renversé en 90 par Déby, serait « vulnérable » au coronavirus, et il sort provisoirement de prison, rapporte RFI.

Histoire de rappeler à Déby qu’un coup d’État n’est pas trop loin... Mais Déby a prouvé à plus d’une reprise qu’il ne se laissera pas faire... 
https://taghribnews.com/vdcefv8enjh8nzi.d9bj.html
votre nom
Votre adresse email
Security Code