Date de publication8 Apr 2020 - 14:55
Code d'article : 458030

Les système Patriot en Irak sont dans le viseur des forces iraniennes

Taghrib (APT)
Le système de missiles antimissile "Patriot" que les Etats-Unis disent avoir déployé à Aïn al-Asad à l'ouest de l'Irak pour mettre leurs troupes à l'abri des "missiles iraniens", a-t-il été hacké? Des sources britanniques font publier une impressionnante image visiblement tournée par un "drone iranien" au dessus d'Aïn al Asad et qui date du 5 avril. "Les États-Unis ont déployé deux batteries de missiles antimissile Patriot sur le territoire irakien pour "se protéger de toute menace aérienne", peine perdue, l'Iran vient de prouver la futilité absolue de ce système en le photographiant par drone conventionnel interposé. Le drone en question aurait volé à une distance à peine de quelques kilomètres au-dessus de la base d'Aïn al-Asad sans qu'aucun des systèmes radars sur place puisse s'en apercevoir. 
Les système Patriot en Irak sont dans le viseur des forces iraniennes
Avia.pro qui rapporte cette information, commente l'image tournée par le mystérieux drone iranien qui met en scène "les tous derniers travaux de reconstruction américains sur la base d'Aïn al-Asad" qui incluent entre autres, « le déploiement de systèmes de défense aérienne, mais aussi "la construction des dépôts d'armes, des héliports" : "L'UAV iranien a agi sans entrave et n'a même pas remarqué par les systèmes de défense aérienne américains, bien que le vol ait été effectué à seulement quelques kilomètres de l'emplacement des missiles Patriot ».

« En effet, le Pentagone s'est bien gardé jusqu'à présent de commenter cette information qui prouve, l'image à l'appui, l'accès sans entrave des drones iraniens à la zone la mieux protégée d'Aïn al-Asad, où l'Amérique croit avoir crée une bulle de protection impénétrable pour ses soldats. C'est là l'une des plus grandes démonstrations de la futilité des Patriot face à la technologie militaire iranienne », dit Avia.pro dont l'analyste ajoute : « La prochaine fois que les Américains prétendront avoir des missiles antimissile propres à détruire des missiles balistiques, il suffit de brandir sous leur nez ces images où le drone iranien collecte le plus tranquillement du monde des informations, non seulement sur le nombre de GI's et leurs emplacements mais aussi sur leurs entrepôts d'armes, le type d'armes et de missiles entreposés. A ce rythme, je ne m'étonnerait pas si les futures attaques des alliés irakiens de l'Iran visent Aïn al-Asad et qu'elles visent surtout des hélicoptères ou même les systèmes de défense aérienne eux-mêmes. » 

Et l'expert d'ajouter : « Mais il y a une perspective encore plus inquiétante pour les Américains. Les forces militaires iraniennes qui ont réussi à aveugler le puissant système radar US à Aïn al-Asad, pourraient désormais très facilement le hacker, par drones interposés. Ce serait très intéressant de voir les avions américains se retourner contre les troupes US basés à Aïn al-Asad au lieu de frapper les alliés irakiens de l'Iran! En juillet dernier les Iraniens ont réussi à abattre un RQ Global Hawk iranien dans le ciel du sud du pays sans que le drone américain et le Poséidon-8 qui l'accompagnait puissent contrer le tir des batteries de missiles antimissile iranien, Khordad-3. Cela voulait dire que les attaques électroniques lancées par ces drones contre les dispositifs radars iraniens n'avaient pas réussi et que les forces US avaient échoué à mettre hors service les radars iraniens. Or, l'Iran, en envoyant le 5 avril son drone au-dessus d'Aïn al-Asad et en y tournant des images a prouvé qu'il est capable d'aveugler par ses ondes électromagnétiques le dispositif radar US voire de le hacker. 

Mais avec quoi les forces armées iraniennes auraient-elles réussi à aveugler le Patriot fraîchement arrivé à Aïn al-Asad? En juin dernier le commandant en chef du CGRI, le général Hossein Salami a évoqué un système de guerre électronique made in Iran, baptisé "Sepher 110" et il l'a présenté comme l’un des accomplissements les plus aboutis des centres de recherche du CGRI et un instrument performant de guerre électronique, assurant à la fois "la sécurité et la fluidité des communications militaires".

Conçu et produit par le centre des technologies de l’information et de la communication du CGRI, le « Sepehr 110 » optimise et modernise les systèmes de communication du commandement militaire des unités terrestres et maritimes et s'adapte aux situations de combat, aux missions de défense passive et de renseignement, utilisable également pour le contrôle de crises et des opérations de secours. Avec de pareilles capacités, il n'est pas trop difficile pour le CGRI de pénétrer le ciel d'Aïn al-Asad et de nous renvoyer d'aussi étonnantes images », souligne de son côté un expert joint par PressTV. 
https://taghribnews.com/vdcexv8e7jh8n7i.d9bj.html
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