Date de publication6 Apr 2020 - 11:27
Code d'article : 457693

L'Iran n'a pas cédé sa politique régionale

Taghrib (APT)
Après l'assassinat du général Qassem Soleimani en Irak, l'Iran n'a non seulement pas été "contré" mais encore il a renforcé "sa stratégie régionale" et "redoublé victorieusement d'efforts en Syrie et en Irak. On en est presque à regretter Soleimani, c’est ce qu’a écrit la revue américaine The Foreign Policy.
L
Dans un récent article intitulé « L'absence de Soleimani n'a pas arrêté l'Iran en Syrie et en Irak », The Foreign Policy écrit : "Alors que les États-Unis espéraient que l’assassinat de Soleimani en janvier ralentirait les activités de l’Iran en Syrie, l’Iran a plutôt amplifié son action. Ses alliés ont remporté la difficile bataille de Saraqib à Idlib et ont renforcé leurs positions à Alep. La dernière frappe israélienne contre Homs, n'a rien donné signe que les armements iraniens, concentrés avec le feu vert russe à Shayrat ont bien fonctionné. En Irak, les USA parlent sans cesse d'une reconfiguration de leurs forces mais cette reconfiguration a l'allure d'un retrait : on perd les bases militaires, on se replie sur Aïn al-Asad tout en étant conscience que là aussi on n'est guère à l'abri. De l'époque de Soleimani, un certain équilibre régissait les rapports US/Iran lequel équilibre n'est plus d'actualité et ce, en défaveur les USA", note l'article qui ajoute :" Le successeur de Soleimani, le général Esmail Qaani, est un dur. Il s'est rendu à Alep, il y a quelques temps pour bien mettre les points sur les i et montrer la détermination de l'Iran à consolider les acquis de plus de sept ans de présence militaire aux côtés de Damas. Pas question donc d'y renoncer".

Cité par Al Binaa, l'expert militaire libanais Amin Hoteit, commente l'article de FP en soulignant à quel point l'état-major US et l'équipe Trump s'étaient rendus la tâche impossible en éliminant "un grand ennemi  visionnaire qui a tout fait de son vivant pour que les choses ne puissent jamais tourner en faveur des Américains": "l’objectif de Washington, par cet assassinat, aura été de faire cesser le train de victoires de l’axe de la Résistance, de l’affaiblir et de créer un vide, une hiatus au sein du camp anti-US propre à le désorienter. Or depuis le 3 janvier tout ce que fait l'Amérique la fait enfoncer davanatge, lui enlevant toute initiative. En Irak tout comme en Syrie elle est sans cesse sur la défensive et c'est cela la victoire posthume de Soleimani".

« La riposte de l’Iran à cet assassinat a fait émerger de nouvelles équations que le général Qaani a mis en relief. Fin mars 2020, les médias  ont fait état de la visite du nouveau commandant de la Force Qods en Syrie où il s’est rendu dans la banlieue sud d’Alep. Cette visite a été porteuse d’importants messages pour les parties régionales et internationales, car c'était une première depuis l’assassinat du général Soleimani. Qaani a voulu rassurer Damas du fait que l'Iran ne le lâchera guère. Mais sa récente visite en Irak a fait autrement susciter des commentaires. Il s'y rendu en pleine tension avec les USA, sans crainte d'être pris pour cible comme pour rappeler aux Américains la promesse qu'il a faite au lendemain de l'assassinat de Soleimani. A l'époque  le général Qaani a menacé de poursuivre la résistance jusqu'à ce que l'Amérique soit mise hors jeu. Qaani a dit aussi que Washington qui ne comprend que le langage de la force, avait ouvert la porte de l’enfer. Or ce que les GI's vivent en ce moment en Irak n'en est pas loin. On est presque à regretter Soleimani », conclut l’article.
https://taghribnews.com/vdci3ya5pt1awq2.sbct.html
votre nom
Votre adresse email
Security Code