Date de publication31 Mar 2020 - 18:50
Code d'article : 457035

L'Arabie saoudite et ses alliés ont perdu leur place au Moyen-Orient

Taghrib (APT)
Après avoir chargé la presse outre atlantique de colporter une soi-disant information classifiée selon laquelle Kataëb Hezbollah ferait instamment sous peu "l'objet d'une campagne aérienne intense, propre à la rayer de la carte", il a commencé à rétrécir dans un geste relevant d'auto-mutilation sa présence militaire à travers l'Irak et tout ceci, sous prétexte d'abord d'avoir à mettre à l'abri du coronavirus ses GI's, et ensuite de faire en sorte que les "mandataires de Téhéran" ne puissent pas mettre à profit l'éparpillement trop grand des troupes US" en cas de conflit ouvert. La réalité est qu'en Irak Washington ne sait plus à quel saint se vouer. 
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Le porte-parole de la coalition dite anti-Daech qui traîne la honteuse réputation d’assassiner de la manière la plus abjecte qui soit les plus hauts commandants de la guerre anti-Daech et dont le dernier exploit consiste à faire libérer sous couverture d'une mutinerie à Hassaké (Syrie) une dizaine de chefs terroristes daechistes dit que l'Amérique veut rester encore en Irak mais aussi en Syrie. Mais entre vouloir faire quelque chose et pouvoir le faire il y a un pas que le Pentagone est pour l'heure incapable de franchir. 

L'Irak est désormais politiquement et militairement invivable pour l'Amérique : Ce mardi, les Etats-Unis ont annoncé vouloir déplacer leur ambassade de Bagdad à  Al-Anbar pour l'implanter au cœur d'Aïn al-Asad, cette base qui deux mois après , vit encore au rythme des frappes balistiques du 8 janvier. 

Le website d’informations Al-Maalomah dit : « A la base Aïn al-Asad, les forces américaines ont agrandi et étendu les locaux dans la région d’al-Baghdadi et des rapports secrets font état d'un possible transfert de l’ambassade US de Bagdad à l’intérieur de la base. L’idée du déplacement de l’ambassade a été mise en avant  après les tirs de roquettes successives contre l’ambassade américaine. La base aérienne d’Aïn al-Asad serait, selon les Américains, une alternative à la zone verte de Bagdad dans la mesure où la base est entourée de régions désertiques et qu'elle bénéficie ainsi d'une marge de sécurité surtout que les avions de guerre et des drones la survolent, 24 h/24 ».
 
Et bien au moins, on est là dans le vrai : l’ambassade US à Bagdad, la plus grande au monde, avec ses 3 000 fonctionnaires n'a jamais été autre chose qu'un centre de commandement militaire et de renseignement pilotant les ingérences politiques et militaires US en Irak. Depuis le 3 janvier, ce complexe militaire et d'espionnage a totalement perdu son usage d'antan puisque rien ne va dans le sens souhaité par Washington, ce dernier allant de revers en revers, et donnant à chaque pas raison aux courants antiaméricains du pays. Le 13 mars, les Etats-Unis d'Amérique ont frappé plusieurs bases appartenant à la Résistance irakienne mais aussi à l'armée irakienne lançant ainsi un casus belli en bonne et due forme à l'Etat irakien. et depuis c'est la débandade qui se poursuit.

Le dimanche 29 mars, les forces de la « coalition internationale » ont fait part du transfert du contrôle de la base de K-1 à Kirkuk aux forces irakiennes peu que les GI's ont annoncé ce lundi avoir évacué leur QG dans la province de Ninive. Plus tôt dans la semaine, cette coalition avait fait part du retrait de ses forces de la base d’al-Qaëm dans la province d’al-Anbar et d’al-Qiyara dans la province de Ninive (nord). Après les Français, les Tchèques, les Néo-zélandais aussi ont pris la poudres d'escampettes et leur ministre des Affaires étrangères a annoncé le retrait de leurs 45 militaires de la base Tajji dans le nord de Bagdad. Ils y étaient depuis décembre 2019. 28 d'entre eux ont déjà gagné le pays et que le reste se retournerait d’ici la fin de la semaine. Décidément, le vertige stratégique US en Irak affecte la totalité du clan atlantiste! 

Ce mardi 31 mars l’AFP dit savoir que les Etats-Unis ont déployé des batteries de système de défense aérien Patriot à Aïn al-Assad et à Erbil, soit sur les frontières irakiennes avec la Syrie. Mais ce système saura-t-il garantir aux forces US, une présence prolongée en Irak?

Certains observateurs n'écartent pas un lien entre ce déploiement des Patriot en Irak et ce qui vient de se passer à quelques milliers de kilomètres d'Irak à Riyad où la Résistance yéménite a procédé à une nouvelle démonstration de force en mettant au pas la version la plus moderne de Patriot, PAC 3. La prestation des systèmes Patriot, n’a jamais été proche de la moyenne quand il s’agit d’intercepter des "missiles hostiles" et c'est ce qu'a prouvé une nouvelle fois l'attaque récente d'Ansarallah. Ansarallah a fait écrouler la mythologie entourant ABM, les Hachd en feront autant.  
https://taghribnews.com/vdcipya5wt1awu2.sbct.html
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